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Disclaimer
: Ils sont
à Tokita/Yadate/tomino je les emprunte et j'essaye de ne pas les abîmer, en
tout cas, ils ne se sont encore jamais plaints.
Genre : énigme
Acteurs : Heero, Duo, Lady Une, Quatre,
Hilde.
Début
d'écriture 07/07/2017
Je veux comprendre 4
Déçu par
la réaction de Duo, je laisse couler l'eau sur moi en réfléchissant. Ça m'a
toujours été bénéfique, comme si les soucis s'écoulaient par cette simple
action. Le fait de me laver me purifie le corps et l'esprit.
Alors que
je ramène mes cheveux trempés en arrière, c'est maintenant que je réalise que
Duo était terrifié. Ce n'est pas qu'il n'a pas apprécié le geste, c'est que
cela l'a terrorisé. Pourquoi ?
Je
voulais juste m'occuper et lui faire plaisir en même temps alors qu'il était
sous la douche. C'est là que je constate que je ne connais rien de lui. Les
grandes lignes de sa vie, mais c'est tout. Il ne parle pas de lui. Qu'est-ce
que mon geste a pu déclencher pour le faire paniquer de la sorte ?
C'était
juste un petit déjeuner ! Je sais que je me mens en disant que je n'attendais
rien en retour, si ça avait été le cas, je ne serai pas aussi déçu.
Ce type
est une calamité ! Dès que je crois avoir des réponses à mes questions,
d'autres apparaissent immédiatement. Il faudra que j'attende le soir pour les
obtenir autant m'attaquer à mon rapport que je puisse me reposer une fois qu'il
sera fini.
Remplis
de bonnes intentions, je sors de la douche, je me sèche avant de passer un
bermuda et un marcel. J'ai toujours apprécié avoir la liberté de mes
mouvements. Quand je pense que Duo est toujours habillé d'un sous-pull été
comme hiver, même son pyjama le couvre complètement. Il doit bien être le seul
à mettre un sous-pull kaki en dessous de son uniforme.
Je secoue
la tête, je dois rester concentré sur ma mission et mon rapport. Je vais me
chercher une tasse de café à la cuisine. Tout y est rangé comme tous les
matins. J'ai parfois l'impression de vivre avec un fantôme. Où est passé
l'adolescent exubérant de la guerre ?
J'expulse
l'air de mes poumons, me voilà encore avec une nouvelle question. Quand est-ce
que ça va finir à la fin ?
D'un pas
rageur, je retourne dans le salon et j'essaye de faire le vide dans mon esprit.
Je dois travailler et ne plus laisser mes pensées divaguer à droite ou à
gauche, même en mission ça m'arrive, ça devient dangereux.
Une fois
devant mon travail, je m'y attelle. Le fait d'avoir pris la décision d'avoir
une discussion avec Duo au soir m'a fortement aidé. Après l'avoir expédié à
Lady Une, je vais me coucher pour être d'attaque. Avec la fatigue que j'ai, le
sommeil me rattrape rapidement.
Je
m'étire et me tourne vers mon réveil. J'écarquille des yeux en constatant qu'il
est dix-huit heures. J'ai dormi six heures. Je tends l'oreille, il n'y a pas un
bruit dans l'appartement. Duo aurait-il fui la discussion ?
Bien sûr
que non, il ne savait même pas que je voulais en avoir une. Est-ce qu'il y
aurait eu un problème et qu'il serait parti en mission ? Ce serait vraiment pas
de chance !
Je me
lève pour vérifier mes mails ou s'il a laissé un message sur le frigo comme il
fait et je fais. Il n'y a rien ! Je regarde vers l'entrée sa veste pend aux
crochets du portemanteau. Il est rentré. Est-ce qu'il se terre dans sa chambre
?
Je me
rends vers celle-ci, je frappe et entre comme je l'ai déjà fait. Il est assis
sur son lit, un livre à la main.
-« Tu
pouvais me réveiller en rentrant » dis-je.
-« Je
voulais finir mon roman. »
-«
D'habitude, tu lis dans le salon. »
Je fais
un pas vers lui. Je tiens à m'installer près de lui pour discuter. J'écarquille
les yeux quand je le vois sortir du lit de l'autre côté en roulant presque. Il
a attrapé quelque chose sous son oreiller et me fait face avec un couteau
tranchant. Le lit est entre nous.
-«
N'approche plus ! » Gronde-t-il menaçant.
-«
Qu'est-ce qui te prend ? »
-« Je
sais ce que tu veux et moi je ne veux pas », dit-il le regard haineux.
-« Mais
je ne veux rien à part des réponses à des questions ! Qu'est-ce que tu crois
que je veux ? » m'étonnais-je.
J'essaie
de temporiser. Je ne tiens pas à recevoir un coup de couteau, je sais ce qu'il
vaut avec une telle arme.
-« Tu es
amoureux, tu veux du sexe. »
-« Bien
sûr que non ! »
-«
Pourquoi as-tu fait mon déjeuner ? Pourquoi passes-tu de plus en plus de temps
à m'observer ? » Hurle-t-il.
Tiens, il
a des questions aussi, mais le problème c'est que je n'ai pas de réelles
réponses à celles-ci. Alors je finis par lui dire.
-« Je ne
sais pas. À part que tu m'intrigues. »
Pourquoi
j'ai dit ça, son regard est encore plus terrifié quand voyant le petit déjeuné
préparé. Ses yeux vont de moi à la porte de sa chambre. C'est vrai que je suis
sur son passage s'il a l'intention de fuir. Je rentre plus dans la pièce sans
le quitter des yeux. Je lui fais signe qu'il peut y aller.
-« Pour
que tu puisses me sauter dessus. » Ricane-t-il.
Je
soupire en passant mes mains dans mes cheveux. C'est sans issue ! Je secoue la
tête et sors, ça ne sert à rien, à part le stresser et ce n'est certainement
pas mon but.
Une fois
que je suis dans le salon, j'entends.
-«
Pourquoi ? »
Il est
dans l'entrebâillement de sa porte, la main sur celle-ci pour pouvoir la
refermer rapidement. Comme je plisse le front, il ajoute.
-« Je
t'intrigue ? »
-« Tu
étais plus exubérant durant la guerre. »
-« Quand
tu es froid, tu intrigues. Si tu es envahissant, on te fuit. Donc, je maîtrise
mieux la relation. Je t'ai cerné, je n'ai plus besoin d'analyser. J'ai envie de
rester ici alors ne me touche pas. »
-« Tu as
toujours été l'investigateur des contacts. » Lui rappelais-je.
-« Je
préfère toucher qu'être touché. » Dit-il en fermant la porte.
Je
soupire, je ne suis pas réellement plus avancé. Seulement, j'ai compris que je
ne veux pas qu'il parte de l'appartement, qu'il sorte de ma vie. J'ai compris
que j'ai des sentiments pour lui, même si je ne sais pas si c'est de l'amour.
J'ai compris que si je veux continuer à vivre avec lui je n'obtiendrais jamais
que la cohabitation.
Pour
l'instant, ça me suffit pour reprendre le cours de ma vie.
Fin
Fin
d'écriture le 22/07/2017
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