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Disclamer : Ils sont à
Tokita/Yadate/Tomino je les emprunte et j'essaye de ne pas les abîmer, en tout
cas, ils ne se sont encore jamais plaints.
Genre : frienship, romance.
Rating : T
Acteurs : Quatre, Trowa, Relena, Zechs,
Dorothy, Heero.
Début
d'écriture 16/08/2020
Suite de
« Il n'y a pas que l'amour que ça tue ! »
Les malheurs de Trowa
Wufei
AC 207
Trowa
travaille comme un robot la journée du départ de Duo. Le soir, il n'a pas envie
de rentrer chez lui alors il flâne dans les rues, dans les parcs, observe la
nature.
À force
de déambuler dans les environs, il tombe sur un parc bouddhiste rempli de
statues, de jeux d'eau rendant l'atmosphère sereine. Le bruit des bambous qui
se cognent dans un son sourd, les mouvements réguliers finissent par calmer son
âme douloureuse. Cela devient un lieu de promenade quotidienne, un lieu
d'inspiration aussi pour d'autres jardins, il s'y sent si bien, il veut
transmettre cette paix intérieure.
Il y
passe de plus en plus de temps, il apprend en observant, même s'il aimerait
rencontrer les jardiniers qui entretiennent cette ambiance.
Il y a un
mois qu'il parcourt les lieux armés d'un cahier pour s'en inspirer et se
ressourcer, se calmer aussi. Hier en passant devant un restaurant, il est tombé
sur Duo et Heero qui y mangeaient, depuis il se demande si son amant l'a quitté
pour lui et pourquoi recommencer en connaissance de cause.
Ses pas
le poussent cette fois plus à l'intérieur du terrain, un toit d'une pagode
l'attire immanquablement, le bruit de chants également. Noyée au milieu des
bois, une bâtisse comme en Chine, un gong à la porte. Un moine est assis en
position du lotus, les yeux fermés. Il ne veut pas l'interrompre encore moins
briser sa relaxation, alors il faut demi-tour, un peu déçu de ne pas pouvoir
visiter.
Il doit
avoir fait dix pas qu'il tombe sur quelqu'un, chose assez rare par ici. Il
incline la tête pour saluer quand il reconnaît Wufei Chang.
— Tu
viens te recueillir par ici aussi ? demande le Chinois.
— Oui,
c'est si calme.
— C'est
normal, tu es dans une propriété privée depuis cinq cents mètres.
— Je n'ai
pas vu d'interdiction.
— Parce
que tu n'es pas passé par les artères principales.
— Je vais
me retirer alors.
Trowa
s'en va, Wufei à côté de lui.
— Tu n'es
pas obligé de m'accompagner.
— En
réalité si, c'est moi la sécurité du domaine. Tu viens souvent, j'ai remarqué,
tu veux devenir bouddhiste ?
— Je n'en
ai pas la vocation.
— C'est
un état d'esprit pas, une obligation de devenir moine, expose Wufei.
— Je n'y
connais rien en religion, je ne crois en aucun dieu.
—
Renseigne-toi si tu viens chercher le calme ici, tu as peut-être reçu l'appel
— Si je
trouve des livres sur le sujet.
— Je peux
t'en passer, propose Chang.
— Avec
plaisir.
— La
prochaine fois que tu viens, ma maison est là, frappe, dit-il en montrant une
direction.
Trowa
voit le toit d'une chaumière.
—
D'accord.
— À
demain.
Trowa est
surpris, mais il acquiesce. Bizarre comme attitude, mais il n'a peut-être pas
le temps maintenant. Il entend au loin un gong, un appel à la prière ? Oui, il
viendra chercher des livres, ça ne fait pas de mal non plus de se renseigner
sur des sujets spirituels, il ne l'a jamais fait. Wufei doit avoir raison, il
connaissait ce parc pourtant il n'y a jamais mis les pieds avant, comme s'il y
avait eu un voile sur l'entrée.
Dès le
lendemain, légèrement impatient, il se dirige vers la maison de Wufei, une fois
le travail terminé. Il frappe et attend, au bout d'une minute, la porte s'ouvre
sur le Chinois.
— Je t'ai
préparé un livre, ça va t'expliquer les courants positifs et négatifs. Les
forces de l'univers quand tu l'as fini, on peut en discuter.
— OK.
Il est un
rien déçu par le ton froid de Wufei, mais il doit être occupé, il ne l'a pas vu
souvent traîner dans le coin en un mois. Il prend le livre qu'on lui tend et
dit au revoir d'un hochement de tête.
Il glisse
le bouquin dans la poche de sa veste avec son calepin et part dans les allées
bien entretenues. Un plaisir pour ses yeux et tout l'apaise. Il a le temps de
réfléchir. Pourquoi est-il si impatient de venir ? Peut-être que tout compte
fait, il n'est pas un solitaire comme il l'a toujours cru. Il recherche la
compagnie et son métier est solitaire. Est-ce qu'il doit en changer ? Non, il
l'aime. Il devrait peut-être trouver des activités en groupe. Tous ses loisirs
sont solitaires comme ses promenades, les lectures. Une fois qu'il a dit
bonjour à son patron, aux clients et au revoir, il ne voit plus personne.
Dans un
coin du parc, il y a un banc face à un étang. Il s'assied, sort son livre et
commence à lire les préceptes du bouddhisme, l'histoire de cette religion.
C'est le
froid qui le sort de sa lecture, il réalise que le soleil ne donne plus sur son
petit sanctuaire et qu'il commence à se coucher. Il se lève pour rentrer chez
lui quand il voit apparaître Wufei, celui-ci vient droit vers lui.
— Ça a
l'air de te captiver, dit-il en arrivant à sa hauteur.
—
J'admets. L'idée qu'on est responsable de nos souffrances par l'incapacité de
voir correctement la réalité est fascinante. Comme les actions du corps, de la
parole et de l'esprit ont des conséquences pour nous-mêmes et les autres. Le
plus dur, ça doit être de tout mettre en action pour arriver à un certain calme
intérieur.
— Tu veux
souper avec moi pour en parler ?
— Ce
n'est pas de refus.
Ensemble,
ils se dirigent vers le petit pavillon, une fois à l'intérieur, Trowa découvre
une sorte de buffet qui est dressé sur une table avec un ensemble de nouilles
diverses, du porc mariné, du riz cantonais, petits mems maintenu chaud avec une
table chauffante.
— Tu
attendais quelqu'un ?
—
J'espérais que tu acceptes de venir. Mais je cuisine souvent pour plusieurs
jours.
— Ça a
l'air appétissant.
— Merci
et tu mets vite en pratique ce que tu as lu, taquine Wufei.
— Si la
politesse fait partie du bouddhisme, alors il y a un moment que je le pratique.
Par contre, là je me rends compte que mes paroles peuvent être vexantes. Il
faut réfléchir avant de parler, je commence à comprendre.
Pour
toute réponse Wufei lui sourit, il lui tend une assiette qu'il puisse choisir
ce qu'il veut manger. Il prend un aliment de chaque sorte avant d'attendre
Wufei pour savoir où ils vont manger. Le Chinois se dirige vers la table et
Trowa le suit. Les discussions reprennent.
—
Qu'est-ce que tu as retenu ?
— Que
notre souffrance vient aussi de l'envie et du désir! On devrait apprendre à se
satisfaire de ce qu'on a. Je crois même que les riches sont plus malheureux que
les pauvres. Les pauvres ont appris à satisfaire les besoins primaires sans
attendre plus, chaque extra les rend heureux. Les riches veulent toujours plus.
— Tu n'as
pas tort, même si je ne l'avais pas vu ainsi.
— Quand
tu n'as rien, tout est source de bonheur, expose Trowa.
— Je n'ai
jamais manqué de rien.
— On ne
peut pas dire que durant la guerre tu avais l'air bien dans ta peau, plutôt
aigri.
— Je ne
l'étais pas, j'avais un réel mal être. Le bouddhisme m'a beaucoup aidé à
trouver la paix intérieure.
— Je vois
que tu es plus serein.
— Et tu
as trouvé ce que tu cherches ?
— En tout
cas, je suis bien dans ma profession, c'est physique et ça me ressource, sourit
Trowa.
— Tu as
des nouvelles des autres ?
— Heero
travaille pour Relena, Duo pour les Preventers. Aux dernières nouvelles Quatre
est toujours PDG de l'entreprise de son père.
— Pour
Winner c'est logique. Je n'aurai jamais imaginé Maxwell en militaire et encore
moins Yuy à cette place-là.
— Et moi
? demande Trowa intrigué.
Lui
trouve que ses anciens frères d'armes sont à leur place.
— Je
t'aurai plus vu en Preventer ou mécanicien.
—
Mécanicien j'aurai pu. Preventer, non, je n'en pouvais plus de la guerre et des
ordres.
—
Pourtant, tu exécutes ceux de tes clients.
— Ils ne
mettent pas ma vie en danger.
Ils
mangent un peu en silence avant que Trowa ne le brise :
— C'est
délicieux, je ne te connaissais pas ce talent de cuisinier.
— J'ai
découvert ça, comme la plénitude avec le bouddhisme. Je devais trouver un
dérivatif à ma colère et un peu comme toi, je suis tombé sur ce parc par hasard
et le calme m'a plu. J'ai commencé à discuter avec les moines qui m'ont fait
part de leur savoir comme je te le transmets aussi maintenant.
— Il y a
beaucoup de points faciles à adopter surtout que c'est plus un principe de vie.
— Je
trouve aussi rien n'est imposé, il est demandé de s'efforcer de le faire,
dit-il avec un petit sourire.
— Oui
donc on n'est pas condamné parce qu'on n'y arrive pas comme dans certaines
religions où on parle de punition.
De
discussion en discussion, ils vont se resservir au buffet. Trowa trouve qu'il
passe une bonne soirée. Il dit au revoir en se promettant de revenir
prochainement. Il apprécie réellement ce genre de discussion un peu plus
philosophique, chose qu'il ne savait pas réaliser avec Duo même s'il l'aimait
beaucoup.
Non, il
ne pense pas à une relation amoureuse avec Wufei, il a juste envie de pouvoir à
nouveau discuter à bâton rompu.
Le
lendemain, Trowa se rend à la bibliothèque pour se procurer d'autres ouvrages
sur le bouddhisme. Il tient à voir si c'est la même ligne de conduite qui est abordée
ou si Wufei lui a transmis qu'une partie positive de la religion.
Durant
plusieurs soirées, il dévore tout ce qu'il trouve sur le sujet et il se rend
compte que son ancien coéquipier n'a pas essayé de lui montrer le bon côté,
mais simplement la réalité.
Rassuré,
il décide de se promener dans le parc qu'il a légèrement délaissé. C'est un
léger sourire aux lèvres qu'il voit Wufei au bout d'une allée et il se dirige
vers lui, heureux de pouvoir passer d'autres soirées à discuter intelligemment.
— J'ai cru
que tu ne reviendrais plus.
— Je me
suis intéressé au bouddhisme, j'ai beaucoup lu sur le sujet.
— Et ?
demande Wufei impatient de la réponse.
— C'est
une religion fascinante qui a beaucoup d'avantages.
— Tu vas
y adhérer ?
— Non, je
ne suis d'aucune religion.
— Alors
pourquoi viens-tu ?
— Pour le
plaisir de discuter et d'en apprendre davantage
— Je ne
vais pas perdre mon temps si tu ne deviens pas bouddhiste, lâche Wufei en
partant dans l'autre sens.
— Je
crois que tu n'as pas tout compris. Ton attitude est fausse et tu essayes de
prendre ma foi par la force.
Chang se
retourne et le fusille du regard avant de repartir vexé. Trowa se sent seul à
nouveau et se dit que c'est quand même malheureux qu'une si grande intelligence
ne soit jamais capable de faire la part des choses. Wufei a toujours été trop
entier dans ses choix sans savoir mettre de l'eau dans son vin. Il lui jette un
dernier regard, secoue la tête et part se promener, il ne va pas se priver des
bonnes adresses pour si peu.
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