Sur une idée de KeoT sur Twitter. Il faut écrire d'après une image, un petit texte de 280caractères qui traverse l'esprit. Pour cette saison j'ai essayé d'écrire une histoire en suivant les images proposées.
Depuis plusieurs heures je pêche. Le brouillard ne me gêne pas du tout. Paul pêche aussi un peu plus loin. Au bruit, j'en rage il doit avoir pris une belle prise. Une heure plus tard le brouillard se lève et je ne vois plus que le chapeau rouge de Paul qui flotte sur l'eau. Oups.
Maman dit qu'il faut se sécher les cheveux quand on sort de la douche surtout en hiver.
Avec mes potes on a descendu les pentes, on s'est pris de chutes grandioses. 

En rentrant que j'ai réalisé que les cheveux que j'avais coiffé à l’iroquois n'ont pas résisté, je suis chauve.

Dans mon métier de fossoyeur j'aurai vraiment tout eu.
La volonté du dernier en date. Être enterré dans un cercueil remplit d'eau de mer avec des marguerites flottant autour de lui.
C'était dans la convention, j'ai pas eu le choix. Ç'a m'a fait bizarre en j'ai fermé le cercueil.

La météo a annoncé soleil toute la journée.
On ne peut même pas se plaindre, ils ont raison. Le soleil continue de briller mais il aurait pu annoncer les douches monumentales qui allaient venir également.
Je n'arriverai jamais à ma voiture sans être trempée.

Être ou ne pas être.
J'avais besoin de réfléchir au sens de ma vie.
De prendre de la hauteur.
Tout compte fait quand on surplombe tout, les ennuis nous semblent plus petits également.
Je finis mon thé et je redescends affronter mes problèmes.

Mon proprio doit passer pour l'état des lieux.
J'ai passé la semaine à tout retapisser en blanc pour récupérer ma caution.
Pourquoi ai-je laissé mon fils vingt minutes tout seul dans cette pièce le temps de finir mon inspection et ranger les dernières choses dans la voiture ?

Qui est ce type ?
Deux mois que je le vois à la même heure, dans la même position.
Je lui ai inventé une histoire, j'ai fini par avoir eu envie de le rencontrer.
Cette fois, c'est décidé, je sors du train et je vais lui parler.
Je traverse rapidement le quai. Il n'y a personne.
Je n'ai pas connu mon père et quand on m'a proposé en héritage une maison de lui. Je n'ai pas voulu refuser. Il m'aimait, il pensait à moi comment refusé. Quand j'ai visité, je me suis demandé s'il m'a réellement aimé ou s'il me détestait sans me connaitre au point de l'offrir ça.
J'ai commencé à faire des recherches sur ce père qui m'a légué un taudis. J'avais enfin son nom après toutes ses années. J'ai découvert qu'il vivait depuis cinquante ans en Afrique dans une réserve, tout ce qu'il avait, il l'a vendu pour aider les animaux contre les braconniers.
Et je suis là, à réfléchir à la vie que j’aurais pu avoir si mon père n'avait pas fait ce choix celui de préférer les animaux à sa propre famille. Je comprends mieux la colère de ma mère quand j'essayais d'en savoir plus sur lui. Demain, je rentre et je tire un trait sur lui aussi.

J'ai encore une dernière chose à faire avant de reprendre ma vie d'avant la découverte de ce père inconnu. Je veux disperser ses cendres dans cette nature qu'il aimait plus que tout.
Je crois que je viens de faire plus pour lui qu'il n'a jamais fait pour moi à part me donner la vie.
Alors que je dispersais ses cendres, j'ai vu apparaître des hommes et des femmes. Tous étaient gardiens comme mon père l'a été. Nous nous sommes assis et nous avons discutés, ils m'ont raconté des anecdotes sur lui. Petit à petit, j'ai senti ma colère s’évanouir en les écoutant.
C'est le cœur remplit d'histoires qu'on m'a conté sur mon père que je peux rentrer chez moi. Je vais expliquer à ma fille son parcours, elle n'aura plus l'impression ni moi, d'être devant un tableau blanc sans passé. Tout compte fait, cette vieille bâtisse est un don du ciel.
Ils m'ont dit. Viens, on a un vaccin contre la Covid. On t'offre 500€ pour le tester. J'aurai dû me méfier, mais quand on a faim et qu'on est SDF on ne refuse pas cet argent. Je pensais une petite piqure, être sous surveillance, le bonheur. Il y a 3h que je reste sous ce laser.

Tous les jours je promène le chien sur cette plage et j'observe les prisonniers au loin, je cherche mon père pour lui faire un petit signe.
Les méthodes sont radicales, pas de visites, travailler pour payer sa bouffe ou crever. Le savoir m'ôte l'envie de quitter le droit chemin.

En vacances depuis un mois, c'était le grand jour, celui où on allait pouvoir tester le voilier que nous avions créé de nos petites mains.
Déposé tous ensemble sur le lac, on court de l'autre côté pour voir lequel arrivera le premier
Plaisir simple en cette journée de grand vent.

Paul debout devant le travail de ses ouvriers se gratte la tête. Comment peuvent-ils avoir mal mis la toiture sur ce pont de campagne.
- Donnez-moi le plan.
Directement Jean l'amène et le tenant verticalement et non horizontalement.
Il lui fait faire un 1/4 de tour et entend:
-Ho.
Ça fait des années que j'ai perdu la vue. Oh j'ai quand même la possibilité de voir un peu les lumières vives, je crois que c'est pour ça qu'on a mis des guirlandes d'ampoules que je puisse le diriger dans le jardin. En plus j'aime la chaleur qu'elles dégagent.
N'ayant pas de gros moyen, nous avons décoré le sapin de notre jardin pour y glisser les cadeaux afin de rendre l'histoire plus féérique à notre fille. Noël Blanc, on en rêvait aussi mais pas à ce point. Mon chéri a réussi à sauver le vélo et le remettre près du sommet.
Je ne sais plus où me mettre, je passe mon temps à dire à mon fils qu'il doit arrêter de fumer, que ce n'est pas bon pour la santé. J'ai osé lui dire que je n'avais jamais fumé encore moins du H. Il vient de trouver cette photo de moi qu'il a fait encadrer en grand pour le salon.

Lors d'une visite scolaire d'une prison, j'ai dit à mon pote qui était sur le retonde :
-Penche-toi plus, on ne te voit pas.
J'ai réalisé qu'il tombait quand je l'ai vu grossir dans le téléobjectif.
Je l'ai photographié, je n'ai pas pensé à le rattraper, ça me poursuit depuis.
J'étais si fier en la forêt, j'abritais oiseaux et petits rongeurs. Je venais de fêter mes 7ans quand on est venu me couper, m'emballer et me placer dans ce salon. C'était chouette aussi, j'ai été décoré pour une grande fête et puis jeté comme une ordure. On est si peu de chose