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Disclaimer : Ils sont à Tokita/Yadate/Tomino je les emprunte et j'essaye de ne pas les abîmer, en tout cas, ils ne se sont encore jamais plaints. Les autres personnages ne faisant pas partie de l'univers de GW sont ma propriété.

Genre : Hurt/confort/Amitié, tranche de vie.

Acteurs : Heero, Duo, Wufei, Quatre, Hilde, Lady Une.

Note de l'auteur : Vision de Duo de Ne fais pas la sourde oreille. L'histoire reprend au chapitre 19. Et écoute-moi continue depuis le chapitre 11 ^^

Début d'écriture 24 avril 2012


Chapitre 21


Bruce sort de sa voiture à l'arrivée des quatre autres. Tous entrent dans la propriété derrière Duo, puis Heero. Maxwell déverrouille la porte et se tourne vers ses troupes. Yuy a l'appareil thermique en bandoulière. Il entre le premier.

Maxwell sort son arme après avoir rangé son matériel. Quand il entre derrière Karsten, c'est pour voir Bruce gravir les escaliers sur la pointe des pieds. Heero l'attend près du salon. Il s'y rend après avoir envoyé Karsten vers les escaliers, face à la porte d'entrée surveillée par Virginie.

Duo ouvre la marche, Heero ayant l'appareil dans une main et le moniteur dans l'autre. Il balaie la pièce de façon circulaire, puis secoue la tête.

Maxwell ressort pour se rendre à la cuisine. Un reste de cassoulet chaud est posé sur la cuisinière, l'assiette est dans l'évier.

Pièce par pièce, ils cherchent. Ils savent qu'il est là sans mettre la main dessus.

-« Cave ou étage. » Articule Duo.

Heero montre le plafond. Maxwell passe à côté de Karsten et lui sourit avant de monter. Bruce apparait arme au poing, avant de la descendre quand il constate que c'est son équipe.

Les recherches reprennent méthodiquement. Salle de bain, chambre de monsieur Silva. Ils le savent car le lit est défait. Une première chambre d'ami, dans la deuxième, Heero touche la main de Duo et lui montre l'écran.

Maxwell écarquille des yeux. Cela lui semble tout bonnement impossible. Yuy range l'appareil et sort son arme. Lentement, Duo s'avance vers le matelas posé sur le sommier.

-« Vous sortez où je vide mon chargeur dans le matelas ! » Lâche le Capitaine de la porte.

Une main soulève le couvre-lit, puis un bras apparait, puis une jambe. Monsieur Silva sort de l'intérieur du matelas et lève directement les mains. Une fois que le Lieutenant lui ait passé les menottes, le métis reprend l'appareil thermique et balaie le matelas.

-« Lieutenant, son ordinateur est dedans. »

Maxwell cherche la faille dans le matelas pour le récupérer. S'il avait passé des aiguilles dans tous les matelas comme dans le divan, il l'aurait sûrement trouvé vendredi mais il n'aurait jamais imaginé une cache pareille. Un divan, cela peut-être creux, c'était pour cela qu'il y avait planté des aiguilles.

En tout cas, il faut des nerfs solides pour rester stoïque alors qu'ils avaient fouillé la pièce l'autre jour.

-« Où était-il ? » Demande Bruce en voyant Duo apparaitre en poussant Monsieur Silva.

-« Dans un matelas. » Répond-il.

-« Fameuse cachette. » Approuve Bruce.

-« Tu peux ramener les bleus au QG ? » Demande Yuy.

-« Sans problème, Capitaine. »

Quand ils arrivent devant la grille, les journalistes sont déjà là. Ils mitraillent la sortie du coupable.

-« Purée, j'avais oublié ! » Lâche Duo.

-« J'ordonnerai qu'on floute nos visages dès qu'on arrive au QG. » Précise Heero.

En attendant, ils placent une main devant leur visage. Duo s'installe à l'arrière avec Monsieur Silva et Heero démarre.

Alors que Maxwell conduit le prisonnier au cachot du bâtiment Preventer, avant son transfert à la prison d'Etat. Yuy, lui, s'occupe des journalistes et de leur droit à l'image.

Quand le Lieutenant revient à son bureau, c'est pour trouver Heero et les bleus qui ont repris le montage du dossier.

Il leur faut bien la fin de la semaine pour tout rassembler en montrant la procédure aux bleus.

Vendredi, Maxwell quitte le QG presque en même temps que les bleus pour se rendre à l'aéroport. Wufei lui ayant demandé de ne pas arriver trop tard qu'ils puissent diner en ville avant de se rendre à une exposition canine avec épreuves de dressage.

Si Duo n'était pas très emballé à l'idée quand son amant lui a exposé. Il a apprécié le travail de dressage et de découvrir la multitude de races de chiens.

Comme souvent il revient ravi de son week-end, d'avoir pu oublier qu'il était Preventer. Surtout que maintenant ils sont repartis pour il ne sait combien de temps avec des recherches pour des demandeurs d'asile.

µµµ

Il y a six semaines que les bleus sont là, presque trois semaines qu'ils font des recherches de demandeurs d'asile quand Duo se fait convoquer chez Lady Une.

-« Ce n'est pas trop tôt ! » Lâche Maxwell en se levant.

Virginie se lève directement.

-« Tu sais bien que c'est chacun son tour. Le prochain dossier c'est pour moi. » Rappelle Heero.

-« N'empêche. » Soupire Maxwell.

-« Quand une enquête n'avance pas, tu râles. Quand tu fais des dossiers, tu râles. » Lâche Yuy.

-« Je ne passe quand même pas ma vie à râler ? » Demande Duo.

-« Non, vous donnez votre opinion. » Répond Virginie.

Yuy montre la porte et il retourne à son dossier. Comme c'est la première fois qu'ils vont chercher un dossier, Maxwell explique la procédure en se rendant au bureau.

-« Tu n'interromps pas Lady Une. Si tu as des questions, tu attends d'avoir la parole pour le faire. En général, la plupart des réponses sont dans le dossier. » Précise-t-il.

Le Lieutenant frappe à la porte, attend avant d'entrer. Il s'avance vers le bureau, Virginie s'arrête à sa hauteur.

-« C'est un dossier de disparition. Une jeune femme et son bébé d'un mois à l'époque des faits. Il y a huit ans. » Lâche Lady Une en tendant le dossier.

-« Il y a un nouveau élément qu'on nous l'attribue ? » Demande Maxwell.

-« C'est la fille d'une amie de ma mère. Son dossier va bientôt être classé sans suite. Elle me l'a demandé comme une faveur. J'ai attendu de pouvoir vous le transmettre, si le Capitaine Yuy veut vous donner un coup de main, ce n'est pas interdit. » Avoue-t-elle.

-« On peut interroger la mère de la disparue ? » Interroge Duo.

Lady Une écarquille les yeux de surprise par la question.

-« Bien sûr, agissez comme si cette personne m'était inconnue. C'est comme cela que vous êtes le plus efficace. Je ne vous ai pas attribué le dossier pour que vous preniez des gants mais qu'on le résolve, que cette mère puisse faire son deuil ou serrer sa fille dans ses bras. » Finit-elle par dire.

-« Vous ne lui avez pas donné cet espoir ? » S'inquiète-t-il.

-« Non, je lui ai dit que dans des cas de disparitions inquiétantes, on retrouvait souvent la victime morte. Seulement, elle s'accroche à l'idée que sa fille a refait sa vie sans la prévenir. »

-« Il y a une raison à cet espoir ? » Questionne Duo.

-« Vous ne m'avez jamais autant posé de questions avant une enquête. Faites votre travail. » S'énerve Lady Une.

-« C'est ce que je fais puisque vous faites partie des gens pouvant me donner des réponses personnelles sur la vie extérieure de cette disparue. » Expose Maxwell sans se démonter.

Lady une soupire avant de répondre.

-« D'un point de vue extérieur, je ne la connais pas bien. Je ne sais que ce que ma mère m'en a dit. La disparue était fille mère alors que son père est pasteur. »

-« Je vais lire le dossier et je prendrai rendez-vous avec sa maman. » Lâche Maxwell avant de partir.

Virginie est sur ses talons. Arrivé à son bureau, Heero relève la tête à son entrée.

-« C'est intéressant ? »

-« Disparue depuis huit ans. Une connaissance de la mère de Lady Une. » Répond-il en s'installant.

-« Ce n'est jamais bon qu'une connaissance soit impliquée. » Soupire Yuy.

-« Lady une a demandé que tu y mettes ton grain de sel. » Sourit Maxwell en regardant son amant.

-« Si vous aviez vu le Lieutenant commencer son enquête directement avec la Générale, c'est du grand art. » Coupe Virginie en venant s'installer près de Duo.

Cela sera plus facile pour réaliser la lecture du dossier. Maxwell a déjà sorti le CD-Rom, Heero vient se mettre de l'autre côté pour lire également.

-« Karsten, viens lire aussi. » Propose Maxwell.

-« Ce n'est pas le dossier du Capitaine. » réplique l'homme.

-« Viens, ça nous arrive souvent de discuter des dossiers de l'autre. Autant que tu sois au courant, surtout que j'ai tendance à énumérer mes idées à haute voix. » Sourit Duo.

Le deuxième bleu se lève et vient se mettre derrière Virginie. Il sait que son maitre de stage n'aime pas être envahi dans son espace vital.

Il y a huit ans qu'on n'a plus de trace de la jeune femme. Son portable, sa carte bancaire n'ont plus servi avant qu'on ne signale sa disparition. Les policiers sont restés dans un cul de sac. Il est sûr que le dossier leur serait arrivé dans deux ans pour une analyse avant de le mettre dans les affaires non résolues restées ouvertes.

-« Bon amusement ! » Lâche Heero en repartant vers son dossier.

-« C'est tout ce que tu me dis ! » S'indigne-t-il.

-« Vous n'avez pas d'idée pour commencer ? » S'étonne Virginie.

-« Bien sûr que si ! » Réplique Maxwell.

-« Alors ? » Demande la jeune femme complètement perdue.

-« Duo travaille. » Soupire le métis.

-« On va téléphoner à Madame Lopez et discuter avec elle. Lui demander si elle a gardé des affaires de sa fille. » Explique-t-il à son bleu.

Le numéro étant dans le dossier, il a vite fait d'avoir un rendez-vous avec Madame Lopez pour le début de l'après-midi.

µµµ

La dame est ravie de les voir arriver et de constater que le dossier soit si vite repris.

-« Il y a quinze jours que j'ai demandé de l'aide à ma meilleure amie. Vous avez des pistes ? » Demande-t-elle en leur montrant les fauteuils du salon.

-« Je préfèrerais la salle à manger. J'aime bien avoir une table pour mes notes. » Répond Duo.

-« Venez avec moi. Vous ne m'avez pas répondu. » Insiste-t-elle.

-« Madame Lopez, on m'a transmis le dossier ce matin. Je dois tout reprendre au début. Je n'ai pas les mêmes méthodes que la police. » Avoue Maxwell en sortant son carnet.

Virginie s'assied et reste en retrait comme souvent.

-« Je suis tellement impatiente. » Avoue Madame Lopez.

-« Je peux le comprendre. Quand est-ce que vous avez vu votre fille pour la dernière fois ? » Commence Duo.

-« Le mardi 8 septembre AC 198. La veille, elle s'était disputée avec mon mari parce qu'il ne voulait plus assumer. Elle avait fini ses études mais ne voulait pas trouver du travail pour élever sa fille comme moi. Mon mari lui avait coupé les vivres. Je l'aidais comme je pouvais, seulement je n'ai pas de salaire propre. » Raconte la maman.

-« Où vivait-elle à l'époque ? » Demande-t-il.

-« Ici. Seulement, je ne pouvais pas la laisser se servir dans les armoires. Mon mari l'aurait vu. À bout de nerf, elle est allée vivre chez une amie. Elle m'a dit qu'elle allait travailler mais que mon mari ne bénéficierait pas de son salaire. » Explique Madame Lopez.

-« Vous avez le nom de cette amie ? » Demande Maxwell calmement.

Mais au fond de lui il rageait de devoir toujours arracher les éléments importants d'une discussion.

-« Sabrina Loubmayer. »

Le Lieutenant regarde dans le dossier papier de Lady Une, il croit bien avoir vu passer ce nom. C'est bien ce qu'il se souvenait. Alors il demande une confirmation.

-« Elle habite toujours place des combattants ? »

-« Je ne crois pas. La dernière fois que j'ai été voir si elle avait des nouvelles. Son nom n'était plus sur la sonnette. »

-« Et c'était ? » Ajoute-t-il le crayon au-dessus de son carnet.

-« Il y a cinq ans. »

-« Est-ce que vous avez encore des affaires de votre fille ? » Questionne Duo.

Il ne voit plus trop quelles questions il pourrait poser et puis il a maintenant d'autres points à éclaircir.

-« J'ai tout mis dans une manne qui est dans le garage. Mon mari propose souvent sa chambre à des personnes en difficulté, le temps qu'elles se retournent. »

-« Est-ce que je peux les prendre ? Je vous les rendrai dès que je n'en aurai plus besoin. » Certifie Duo.

-« Vous croyez que ça peut être utile ? » S'étonne Madame Lopez.

-« Je ne tiens à négliger aucune piste. » Répond Maxwell.

La femme se lève et les deux Preventers la suivent. Le Lieutenant charge la manne à l'arrière de sa voiture avant de dire au-revoir.

Sur le chemin du retour, il s'arrête à l'administration pour demander la nouvelle adresse de Sabrina Loubmayer. Elle s'est mariée et habitue toujours la région. Son numéro de téléphone étant également dans les fichiers, on lui donne.

De retour dans la voiture, Maxwell le compose. Ils prennent rendez-vous pour le lendemain matin.

-« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » Demande Virginie.

-« On va regarder les affaires de Sarah. » Répond Duo en enclenchant la première.

Pendant les deux heures qui restent, ils fouillent les affaires. Il y a des dessins d'enfant, un journal intime que Virginie aurait bien lu. Seulement, Duo préfère le faire étant ainsi certains de ne passer à côté d'aucun élément.

-« Si on a le temps, je pourrais aussi le lire. Vous ne me dites pas ce que vous avez trouvé et vous regardez ainsi si je n'ai rien oublié. » Propose Virginie.

-« Si je ne vois rien d'hyper urgent, on peut. » Répond Maxwell en le mettant de côté.

-« Vous ne le commencez pas maintenant ! » S'étonne-t-elle.

-« Non, elle l'a commencé à douze ans et l'a fini à seize. Elle a disparu trois ans plus tard. Je doute d'avoir des éléments importants à l'intérieur. »

-« Oh, mais vous l'avez à peine eu en main ! » S'exclame la jeune femme.

À la façon dont Heero tape sur son clavier, il se doute que tous ces babillages, énervent son amant. Pourtant, elle ne parle qu'à bon escient maintenant. C'est vrai qu'elle a tendance à s'émerveiller devant ses explications. Néanmoins, il apprécie cette reconnaissance de son travail et ses méthodes.

Dans les affaires personnelles de Sarah, ils n'ont rien trouvé. Il reste les deux journaux intimes. Le deuxième ayant été fini à la naissance de sa petite fille. Il y a une mèche de cheveux du bébé dans le journal. Ça pourra toujours leur être utile s'ils doivent prouver une découverte macabre. Ils ont aussi des empreintes de Sarah à l'arrière d'une photo dans un cadre.

Maxwell enferme les deux éléments qu'ils ne soient pas détérioré par des manipulations. Quand ils auront lu les journaux, ils pourront rendre tout le reste à Madame Lopez.

Pour l'heure, Heero autorise Karsten à partir. Duo n'ayant plus que la lecture des journaux fait de même, il congédie Virginie.

Les deux bleus passent la porte et s'en vont dans le couloir. Comme souvent, Maxwell glisse sa main sur la cuisse de son homme. Ils se sourient avant de se remettre au travail pour deux heures.

Duo prend le premier cahier et se lance dans la lecture.

-« Oh Lieutenant. »

La tête de Virginie réapparait dans l'embrassure de la porte. Duo et Heero relèvent la tête en un seul homme.

-« Je vais dans un karaoké ce soir, voulez-vous venir ? Je peux passer vous chercher à vingt heures à votre domicile. » Dit-elle souriante.

C'est surtout la respiration d'Heero qui se coupe qui lui fait réaliser qu'il est resté bouche bée en la dévisageant. Pourquoi n'ose-t-il pas regarder son amant ? Il a l'impression qu'une bombe va exploser.

-« Mademoiselle Scheiffer entrez et fermez la porte. » Ordonne Yuy.

Maxwell ferme les yeux. Il est trop tard, il le sait, il ne voit pas comment désamorcer la situation naturellement. Il y a un moment qu'il aurait dû mettre le holà. Seulement, ce n'est pas la première fois que cela arrive et il a toujours laissé faire.

-« Le Lieutenant Maxwell est votre maître de stage, pas un ami. Avoir un autre type de relation en dehors du travail peut avoir des conséquences graves aussi bien pour lui que pour vous. J'avais espéré que mon compagnon et amant vous remettrait à votre place. Seulement, il n'en fait rien et ma patience a des limites. Vous avez de la chance que ce soit lui qui vous cote dans six semaines et non moi. » Lâche-t-il cinglant.

-« Ro' ! » Supplie Maxwell.

-« C'est une blague ! » S'estomaque la jeune femme.

-« Le Capitaine a de l'humour mais certainement pas sur ce sujet et le lieu du travail. » Ajoute Duo.

-« Mais il n'y a rien entre vous, jamais un geste. » Insiste la bleu.

Voyant Heero se redresser et croiser ses bras sur son torse, le Lieutenant soupire avant de se lancer.

-« Virginie à demain. Réfléchissez à tout ce que je vous ai dit depuis le début de votre stage. Nous cloisonnons nos vies. À part notre supérieure, je ne suis pas persuadée que quelqu'un ici sait qu'on est en couple. »

-« C'est pour ça toutes les rumeurs sur votre compte ? » Demande-t-elle.

-« Au revoir Virginie. » Insiste-t-il.

Si Heero finit par se lever et qu'il doit s'interposer entre son amant et son bleu, c'est dans son couple qu'il risque d'avoir des problèmes.

-« Fermez la porte en sortant ! » Lâche Yuy quand elle se retourne enfin.

Duo n'a pas l'intention de laisser Heero avoir l'ascendant alors il attaque directement :

-« Ce n'est pas la première fois que je me fais draguer par un bleu et même avant je n'ai jamais cédé tant qu'il était mon bleu. Après, je ne dis pas. Je l'ai dit que je ne coucherai plus avec quelqu'un d'autre, tu n'as pas confiance ? »

-« Si, ce n'est pas ça. Ta carrière est en jeu. C'est ça qui m'a fait réagir. »

-« Je crois pourtant que tu es jaloux. Tu peux accepter Wufei parce que tu te sens coupable vis-à-vis de lui. Tu ne laisseras personne d'autre m'approcher. Je sais que ça t'énerve qu'il y ait encore toutes ses rumeurs. »

-« Non, qu'il y ait encore ce pari pour te faire céder. »

-« Il y a une solution, tu le sais. »

-« Tu ne viendrais pas te plaindre ? » S'informe Yuy.

-« Je n'ai plus besoin d'autant d'amants. Je suis bien maintenant, alors si toi, ça te calme de savoir qu'on ne me tournera plus autour. »

-« Il y aura toujours des gens, mais sûrement moins. » Sourit-il avant de se remettre au travail.

Maxwell reprend son cahier. Au début, il n'y a rien d'intéressant, des confidences de petite fille, des engueulades avec son père. Les choses qu'elle aimerait avoir, des balades avec des copines, les films au cinéma.

-« C'est quel bleu ? » Lâche tout d'un coup Heero.

-« Sacha. »

-« Je n'ai rien vu. »

-« C'est un peu normal, on était moins ensemble. » Répond-il sans vraiment arrêter sa lecture.

-« Tu as dû attendre qu'il revienne. »

-« Non, c'était le jour de la quille. Il me chauffait depuis trop longtemps pour que je le laisse partir. »

-« Mais Wufei était là ! » S'exclame Heero.

Le Lieutenant dépose le cahier.

-« Et alors ? On n'est pas resté tout le temps ensemble. Il m'a laissé aller aux toilettes. »

Le Capitaine cligne un peu des paupières. Duo veut reprendre sa lecture. Le métis met sa main sur le livre.

-« Est-ce que tu sais seulement pourquoi tu résistes aux charmes quand c'est un bleu et pas autrement ? » Demande Yuy.

-« Non, je dois dire que je n'y ai jamais réfléchi. »

-« Moi bien et j'ai fini par me rendre compte que tu as eu tellement peur de te faire repousser par Solo, que tu as fini par avoir peur de te retrouver seul. Si tu ne repousses pas les gens, tu ne te retrouves pas seul. Et quand tu réalises qu'ils peuvent partir loin de toi, tu finis par accepter tout et n'importe quoi pour qu'ils restent. Un bleu est obligé de rester, tu ne dois donc pas céder. »

-« Ce n'est pas un peu gros ? »

-« Je ne suis pas psychologue. » Réplique Heero.

-« Bon, je m'y remets. »

-« Je finis ça et je vais le porter après on pourra rentrer. »

-« C'est toi qui conduis. » Rappelle Duo déjà le nez dans le cahier.

µµµ

Après le souper, Maxwell allume son ordinateur. Il a repris les deux cahiers avec lui de manière à continuer sa lecture parce que le film ne l'intéresse pas plus que cela.

Yuy a prévu des recherches sur les dernières plantes que Duo lui a rapportées de Chine.

-« Si j'avais su, je ne l'aurais pas allumé. » Soupire Maxwell en coupant l'ordinateur.

-« Qu'est-ce qu'il y a ? »

-« Wufei m'a envoyé un mail, il est au théâtre. Non, à cette heure-ci, il dort. Il est allé au théâtre avec Lee. Il est du matin, il n'a pas voulu faire une nuit blanche. » Expose Maxwell en râlant.

-« Tu ne crois pas que c'est normal ? Je ne suis pas persuadé que je me relèverai toutes les nuits pour toi. » Lâche Yuy en s'installant assis sur le sol face à son amant.

Puisque ce dernier ne va pas regarder la télévision, ils pourront se voir plus facilement.

-« Il fut un temps où Wufei l'aurait fait ou il n'aurait pas été au théâtre. » Réplique-t-il.

Il attrape le premier cahier, il est presque à la fin. Au moins, il va pouvoir finir de lire ces bêtises. Qu'est-ce qu'il pourrait faire pour que Wufei ne s'éloigne pas ? Il regarde déjà plus de films qu'il n'aime pas. Il y a de plus en plus de soirées où il s'ennuie avec les choix du Chinois, comme certaines expositions ou sorties.

L'année passée, il n'a pas souvenir qu'il avait cette impression.

-« Ro', tu crois ce que tu m'as dit tout à l'heure ? »

-« À propos de quoi ? » S'étonne-t-il.

-« Que je m'accroche aux gens, que je voudrais que tout le monde m'aime ? »

-« Je n'irai pas aussi loin. Je crois simplement que tu n'aimes pas repousser les gens parce que tu sais que cela fait très mal, comme d'être abandonné. »

-« Wufei dit que je m'accroche à lui. » Soupire-t-il.

-« Tu me l'as dit un jour, tu n'aimes pas le changement, car cela t'apportait souvent de la souffrance. Tu viens de le dire, Duo, avant Wufei n'aurait jamais repoussé un rendez-vous et cela ça t'ennuie au plus haut point. Mais tu oublies de le prévenir si tu as d'autres projets que lui. »

-« C'est contradictoire ce que tu insinues ! » S'exclame-t-il.

-« Pourtant c'est comme ça que tu fonctionnes. »

-« D'après toi, je serai un égoïste. » Lâche Maxwell.

-« On est tous égoïstes Duo. Tu as bien dit que si je ne voulais pas m'attacher aux autres, c'est parce qu'ainsi, je ne devais pas les prendre en considération en période de danger. Donc pour ne pas que cela me touche s'ils leur arrivent quelque chose. »

-« Je ne sais pas pourquoi mais je ne sens pas ce Lee. » Soupire Duo en reprenant sa lecture.

-« Parce qu'à cause de lui, Wufei ne fait plus attention à toi. »

-« Je ne crois pas que ce soit ça. » Rétorque Maxwell.

Vers vingt-deux heures, Heero range son portable et son matériel. Il vient s'asseoir avec l'herbier à côté de son amant.

-« Il y a un moment que tu ne l'as pas regardé. »

-« La dernière fois, tu m'as dit qu'il n'y avait pas grand-chose. » Rappelle-t-il.

Il arrive à la fin du deuxième cahier. Elle y parle du père de sa fille qui n'aurait jamais la cote pour son père, car il est marié et bien plus âgé qu'elle, le double de son âge. Comme, il y a le nom, il fera une recherche.

-« Depuis que tu vas chez Wufei, j'ai bien avancé. Je vais déjà me coucher, je te laisse finir ton cahier. »

-« Ro', je regarderai ton herbier demain. J'ai sommeil aussi. »

Son compagnon revient et l'embrasse tendrement avant de ramasser son herbier pour le ranger sur une étagère où il a sa place depuis son emménagement dans l'appartement de Maxwell.

À Suivre…

Chap 20 - Chap 22

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