banniere

Accueil Qui suis-je ? Fanfictions Fictions originales Fictions en commun

Disclaimer : Ils sont à Tokita/Yadate/Tomino je les emprunte et j'essaye de ne pas les abîmer, en tout cas, ils ne se sont encore jamais plaints. Les autres personnages ne faisant pas partie de l'univers de GW sont ma propriété.

Genre : Hurt/confort/Amitié, tranche de vie.

Acteurs : Heero, Duo, Wufei, Quatre, Hilde, Lady Une.

Note de l'auteur : Vision de Duo de Ne fais pas la sourde oreille. L'histoire reprend au chapitre 19. Et écoute-moi continue depuis le chapitre 11 ^^

Début d'écriture 24 avril 2012


Chapitre 24


Quand Virginie arrive lundi matin, Heero et Karsten sont déjà partis. Maxwell travaille sur les recherches que lui a demandées son amant.

-« Bonjour, vous avez passé un bon week-end ? »

-« Oui Virginie, j'espère que le tien était bien aussi. »

-« Oh magnifique. Je ne regrette pas le déplacement. J'ai aussi visité un monastère, et vous ? »

-« Virginie, au travail, c'est plus de la politesse qu'un réel intérêt. Finis la recherche qu'Heero t'a fait faire vendredi. »

-« Et vous qu'est-ce que vous faites ? » Demande-t-elle en s'installant.

-« Une recherche pour le dossier d'Heero. »

-« Tiens oui, où sont-ils ? »

-« En planque. Travaille qu'on puisse reprendre notre dossier. » Insiste-t-il.

Le Lieutenant a déjà téléphoné à l'association « Tends la main. » Il est tombé sur un bénévole qui prend les appels. Maintenant, il attend que le responsable lui sonne. Le bénévole n'ayant pas voulu lui donner le numéro, mais bien faire le message.

En attendant, il cherche l'organigramme de l'association, cela pourra toujours être utile à Heero quand il attrapera les gens qui ont mis son jeune au travail.

Même sans prévue des éléments de l'enquête sur le dossier de son amant, il est persuadé d'avoir raison. Cela ressemble trop aux bandes qu'il y avait sur L2 auxquelles Solo n'a jamais voulu adhérer et auxquelles lui a cherché à échapper après la mort de Solo.

Maxwell relève la tête de son ordinateur. Il entend de la musique, il en cherche la provenance surtout que cela ressemble au spectacle musical auquel il a assisté.

-« J'ai mis de la musique. On travaille mieux dans une bonne ambiance. C'est le spectacle que j'ai vu. J'ai acheté le CD. »

Wufei aussi l'avait acheté. Ils l'avaient passé en fond sonore pendant qu'ils avaient fait l'amour.

-« Vous n'aimez pas ? » S'étonne Virginie.

-« Ça n'a pas sa place au travail. » Tranche-t-il.

Surtout que là les images qui lui traversent l'esprit n'ont rien de catholique.

-« Si Heero veut du calme pour travailler, il y a une limite à ne pas dépasser. J'en ai un peu marre de devoir te faire des remarques, surtout que tu es un bon élément. Quand tu auras ton bureau, tu agiras à ta guise. » Conclut Maxwell.

Il secoue la tête pour essayer de chasser ses visions. Virginie coupe la musique et se renfrogne. Le Lieutenant n'a pas le temps de s'activer qu'un homme d'une cinquantaine d'années entre dans le bureau. Il a un badge, il a donc passé le contrôle de sécurité.

-« Monsieur Yuy, s'il vous plaît ? »

-« C'est mon collègue, je peux vous renseigner ? » Insiste Maxwell.

-« Gustavo Niod… »

-« Vous êtes le responsable de 'Tends la main'. » Coupe-t-il.

Il vient de lire son nom dans l'organigramme.

-« C'est cela même. »

-« C'est moi qui ai cherché à vous joindre ce matin. Mon collègue surveille le jeune qu'il vous avait remis. »

-« Il y a un problème ? »

-« Non, on aurait seulement voulu savoir qui vous avait signalé la présence du jeune en nos locaux. » Interroge-t-il.

-« Un coup de fil anonyme et comme nous vérifions toujours, nous sommes venus voir. »

-« Est-ce que par hasard vous avez une copie ? »

-« Oui, nous les gardons pendant un an. Je vais vous faire parvenir une copie. »

-« Merci. »

-« La prochaine fois, ne gardez pas un mineur dans vos locaux, ce n'est vraiment pas sa place. » Insiste l'homme.

-« On a juste essayé de le protéger, qu'il ne se fasse pas battre parce qu'il n'a pas rapporté assez d'argent ou parce qu'il s'était fait prendre. Si vous ne l'aviez pas récupéré, il aurait été en sécurité ici et non à nouveau dans les mains de ses bourreaux. » Gronde Duo.

-« Nous essayons de protéger ces pauvres gens qui espèrent faire fortune ici. »

-« Nous essayons de protéger les gens de Sank, les parents de ce gamin et d'attraper la tête d'un réseau qu'il n'y ait pas plus de jeunes encore. » Expose nerveusement le Lieutenant.

-« S'il y avait un réseau, ça se saurait. Nous sommes dans la rue tous les jours. » S'insurge Gustavo.

-« Vous n'êtes pas de la rue. Croyez-moi, les jeunes qui volent, qui font la manche, ne viennent pas seuls. » Affirme Maxwell.

-« Si nous pouvons vous aider. » Finit par dire Niod.

-« Vous le faites en laissant mes collègues se servir de votre association comme couverture et en nous fournissant ce que je vous ai demandé. »

L'homme parti, Maxwell se replonge dans ses dossiers. Celui d'Heero étant complet à ses yeux il le dépose à la place de son amant.

-« Vous avez déjà élucidé l'enquête du Capitaine ? » Demande émerveillée Virginie.

-« Non, je n'ai que des suppositions et c'est là que c'est le plus dur à résoudre. Ne pas se laisser aveugler par de fausses pistes parce qu'on veut avoir raison. Tu as fini ton dossier ? »

-« Je n'ai plus qu'un nom à vérifier. »

-« Alors je téléphone moi-même. »

-« À qui ? » Demande la stagiaire.

-« À Sabrina Lobmayer et la maman de Sarah pour vérifier que ce qu'on a trouvé est réel. » Expose-t-il en la voyant ouvrir la bouche sûrement pour demander des explications.

Après avoir obtenu des rendez-vous dans l'après-midi, Duo reprend les affaires prêtées par Madame Lopez. Il tient à les regarder une dernière fois avant de lui rendre.

Madame Lopez les aurait bien reçus durant la matinée, seulement Maxwell tient à faire les deux rendez-vous l'un à la suite de l'autre et Sabrina n'était disponible qu'à partir de quatorze heures trente.

-« J'ai fini ! » Lâche Virginie vers onze heures.

-« Bien, reporte le dossier et va nous chercher deux cafés. »

Au bout d'un quart d'heure, la stagiaire revient.

-« Qu'est-ce que je peux faire ? »

-« Tu reprends ce que j'ai mis dans les caisses et tu vérifies si je n'aurai pas laissé passer un indice. Et ce n'est pas un test. »

-« Donc à vos yeux, il n'y a rien. »

-« Voilà, seulement ton passé fait que ton cerveau ne fonctionne pas comme le mien. » Explique-t-il.

-« C'est pour ça que le Capitaine avait besoin de votre aide l'autre jour ? » Demande Virginie.

-« Oui. Il était persuadé que je verrais des choses que lui aurait classées sans importance. »

-« Autour de la machine à café, j'ai entendu dire que vous et le Capitaine étiez considérés comme étant les meilleurs. »

-« On est les meilleurs, surtout qu'on allie nos forces. »

-« Ce n'est pas ce que j'ai entendu. »

-« En tout cas, c'est ce que je crois et là on perd du temps. » Soupire-t-il.

Il espère qu'elle va finir à arriver par se canaliser parce que s'il devait évaluer son bleu maintenant, il croit bien que son stage serait plus négatif que positif.

Presque dans un silence complet, les deux jeunes gens rangent les objets ayant appartenu à Sarah.

Ils sont d'accord, il n'y a rien pour étayer leur dossier. Ils vont pouvoir tout rendre à Madame Lopez.

µµµ

À quatorze heures trente, Duo gare la voiture devant la maison de Sabrina. Elle les fait entrer directement.

-« J'aurai des questions à vous poser, plus sur le comportement de Sarah. Une relation mère-fille, ce n'est pas une relation entre amies. » Explique Maxwell.

-« Je vois ce que vous voulez dire. »

-« Bien, nous avons retrouvé son employeur grâce à vos informations. Ce dernier nous a dit qu'elle était partie avec un garçon après six semaines. Est-ce possible pour vous ? » Interroge-t-il.

-« Non, elle m'aurait prévenue. Elle était si heureuse d'avoir trouvé une place si rapidement. Elle m'avait dit que c'était super parce que les enfants allaient à l'école. Elle ne devrait pas préparer les repas. Elle n'avait jamais cuisiné et elle aurait ainsi le temps de s'occuper de Monica. » Expose Sabrina.

-« Les enfants ? » Lâche Virginie.

-« Oui, deux garçons de cinq et sept ans. » Répond Sabrina. « Et puis, je n'ai plus eu de nouvelles dès le premier jour. Pourtant, elle avait promis de me dire comment s'était passée sa première journée. »

Maxwell prend note d'une information puis relève la tête. Sabrina continue son récit.

-« Le premier jour, cela ne m'a pas trop étonné qu'elle ne sonne pas. Je me suis dit, elle est fatiguée, elle n'a pas l'habitude de travailler. Au bout de trois jours, je me suis inquiétée alors je lui ai sonné. Je suis tombée de suite sur sa boîte vocale. »

Sabrina regarde ses mains, elle les tord un peu avant de soupirer et reprendre son histoire.

-« J'ai voulu aller signaler ces éléments à sa maman. Seulement, au moment où je sortais, je suis tombée sur Madame Lopez qui venait voir si j'avais des nouvelles de sa fille. Et je me suis dit qu'avec une mère pareille, elle avait peut-être eu besoin de souffler, que Sarah ne me disait rien pour ne pas se faire poursuivre par elle. Si j'avais parlé à l'époque, il ne lui serait peut-être rien arrivé ! »

-« Il ne lui est peut-être rien arrivé. Elle peut avoir voulu disparaître. » Rassure Duo en se levant.

Virginie l'imite. Arrivée dehors, elle demande.

-« Vous croyez qu'elle a voulu refaire sa vie ? »

-« Non, il y a trop d'éléments qui ne coïncident pas. »

-« Alors, je ne comprends pas. »

-« Ça ne sert à rien qu'elle culpabilise. On a aucun élément, rien ne dit qu'en prévenant plus tôt les autorités, on l'aurait sauvée et puis elle est peut-être vraiment en vie. » Répond Duo en entrant dans la voiture.

-« On va chez Madame Lopez ? »

-« Oui, lui rendre les affaires. »

N'ayant pas de question, Maxwell suit Madame Lopez dans le salon. Il lui explique qu'ils n'ont rien trouvé dans les affaires de sa fille.

-« Nous avons gardé ses journaux intimes dès qu'on aura fini avec le dossier nous vous rendrons ceux-ci. »

-« Vous avez une piste ? » Insiste-t-elle.

-« Rien de sérieux. Nous n'allons pas abuser de votre temps. »

Duo se lève et son regard accroche une photo d'une petite fille aux yeux bleus, cheveux noirs ondulés, des taches de rousseur sur le visage. Il a déjà vu cette petite fille, mais ce n'est pas possible.

-« C'est qui ? » Demande-t-il en montrant la photo.

-« Sarah à huit ans. Elle était mignonne. » Sourit Madame Lopez.

-« Très. Est-ce que je peux vous l'emprunter ? Votre petite fille aurait plus ou moins cet âge-là. » Précise-t-il.

-« Vous allez essayer de retrouver ma fille par sa fille ! » S'exclame-t-elle en la décrochant du mur.

-« Je ne veux négliger aucune piste. » Affirme Duo.

Maxwell, le cadre en main, dit au revoir.

-« Pourquoi avez-vous pris cette photo ? » Demande Virginie en arrivant à la voiture.

-« Regarde la, elle ne te dit rien ? » Insiste-t-il.

-« Non. » Finit par dire la stagiaire quand son maitre de stage démarre.

Ce dernier soupire, il l'a déjà vue, peut-être ailleurs. Cela ne doit pas être lié à son enquête. En arrivant au QG, il monte au cinquième étage.

-« Salut Angéla, tu peux faire une recherche sur cette gamine ? »

-« Bien sûr ! Dès que c'est fini, je te préviens. »

-« C'est qui ? » Demande Virginie en redescendant.

-« Notre spécialiste en physiologie. Dans son ordinateur, elle a toutes les identités de la population mondiale. Elle a conçu un programme de recherche suivant les caractéristiques des gens. Si la personne a dû d'identifier, permis de conduire, visa, elle se retrouve dans son ordinateur. »

-« OK et nous qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »

-« Faire une recherche approfondie sur Monsieur Duvieux. »

-« Pourquoi ? » S'étonne Virginie.

-« Parce qu'il y a des incohérences dans les versions et comme tu l'as dit tout à l'heure, les enfants, on n'en a vu qu'une. Où sont les garçons ? » Expose-t-il en arrivant à son bureau.

Parfois il se demande comment elle va réaliser des enquêtes seule si elle n'a pas plus d'initiative.

-« Cherche-moi sa composition familiale depuis neuf ans. » Ordonne Duo.

Il vient de constater que le répondeur a un message, il l'enclenche.

-« Duo ne m'attends pas pour rentrer. »

C'est court, d'un autre côté cela l'ennuie de devoir rentrer seul. Mais il n'a pas trop le choix. Ils ne peuvent pas tout le temps avoir le même horaire.

Maintenant il va regarder s'il trouve le dossier de Monsieur Duvieux à l'agence pour l'emploi. L'homme utilise de jeunes femmes à demeure pour Bérénice, il ne doit pas être resté sans baby-sitter avec des enfants. Et où sont passés les deux garçons ?

Maxwell décide de composer le numéro de l'agence intérimaire, ce sera plus simple et plus rapide.

-« Bonjour, Lieutenant Preventer Maxwell. »

-« Oui Lieutenant ? »

-« J'aurai besoin du dossier d'un client, Monsieur Duvieux Jean. »

-« En quel honneur ? » Demande-t-on de l'autre côté.

-« C'est lui qui a engagé la jeune fille que nous recherchons. »

-« Je demande à ma secrétaire de vous le sortir pour demain après onze heures. » Répond le directeur.

-« Merci. »

Voyant l'heure tourner, il vient voir ce que Virginie a déjà comme information.

-« Alors ? » dit-il.

-« Il n'a jamais été marié. Il a déclaré la naissance de Bérénice le 15 août AC 198. Elle serait née à la clinique Sainte Elisabeth, la mère est une certaine Sandra Eppez. Je n'ai pas trouvé la trace des deux garçons. »

-« Regarde s'il n'a pas des neveux de cet âge-là à l'époque. Je vais essayer de trouver cette Sandra. »

À seize heures la montre de Duo sonne.

-« Virginie, il est l'heure. »

-« Il me reste une sœur à vérifier. » Dit-elle.

-« Il a combien de frère et sœurs ? »

-« Il est l'ainé de cinq enfants. »

-« Aucun n'a d'enfants ? » S'étonne Maxwell.

-« Si, mais aucun n'a deux fils. »

Maxwell soupire.

-« Reprends le nom de tous les garçons. Ils peuvent être cousins en visite chez leur oncle. »

-« Je n'y ai pas pensé. Oh ! Sa sœur a deux fils du bon âge. »

-« Tu as l'âge des autres ? » Insiste Maxwell.

-« Plus âgés. J'avais tout noté comme vous me l'avez appris. » Finit-elle par se justifier. « Vous avez trouvé quelque chose ? »

-« Non, elle est inconnue au bataillon. Je vais chercher plus large. Sinon, on ira l'interroger sur la mère de sa fille demain. Dès que tu as fini, tu retournes. » Précise-t-il en retournant s'asseoir.

Une dizaine de minutes passent avant que la jeune femme s'en aille. Maxwell travaille encore une bonne heure sans succès. Il va rentrer et préparer un souper qui se réchauffe facilement.

Il s'installe devant la télévision après avoir mangé en solitaire, fait sa vaisselle et laissé, entre deux assiettes dans le frigo, la choucroute, purée et saucisse de son homme.

Il y a une demi-heure que le film est commencé quand Heero rentre enfin. Il a les traits fermés et l'air très fatigué.

-« Ton repas est dans le frigo, tu veux que je te le réchauffe ? » Demande Duo.

Il vient de prévenir Wufei du retour d'Heero et qu'il allait lui consacrer un peu de temps pour le cas où il répondrait plus lentement.

- Tu veux qu'on mette le film en pause ? Propose Wufei.

- Non, si je ne suis pas l'histoire, je te demanderai des explications, tape-t-il.

-« Ça va Duo, je sais encore me réchauffer une assiette. » Lâche Yuy en allant à la cuisine.

Maxwell se lève pourtant, il lui a manqué. Cela fait un moment qu'il n'a plus été séparé de son compagnon durant une journée de travail entière.

-« Tu n'as pas été sur le terrain jusqu'à maintenant ? » Demande-t-il.

-« Non, je suis repassé par le bureau. Merci pour les recherches et l'organigramme, ça va m'être utile. »

-« J'espère. »

-« Wufei n'est pas là ? » S'étonne Heero en mettant les assiettes à micro-onde.

-« Si, j'ai déjà vu le film. Je n'ai pas voulu lui dire. Il avait tellement envie de le voir. » Sourit-il.

-« Mickaël m'a glissé des noms, tu pourras faire les recherches ? »

-« Bien sûr. Tu vas surveiller longtemps ? »

-« Je te manque ? » Sourit le métis.

Il sort ses assiettes du four à micro-onde, dépose l'assiette du dessus dans l'évier. Il prend ses couverts avec son assiette et se rend vers le salon. Duo derrière lui.

-« Oui, tu me manques. Je serai content de ne plus avoir de bleu aussi. » Soupire Maxwell en s'installant dans le divan.

Heero s'assied sur le sol face à son homme.

-« J'aime beaucoup Karsten. Il est discret et efficace. »

-« Je ne dis pas que Virginie ne travaille pas bien, mais parfois je la trouve superficielle et j'ai envie de repasser derrière elle pour vérifier. » Expose Duo.

-« Je l'ai toujours fait même derrière toi. » Avoue-t-il en coupant un bout de viande.

-« Moi aussi, pas forcément derrière toi. Mais avec elle, c'est fatigant. » Soupire-t-il.

Puis il regarde son écran et voit que Wufei lui demande s'il est là.

-Oui, excuse, je discutais avec Heero.

-On peut couper le film et je me remets au lit.

-Bien sûr que non, tu ne sauras pas qui est le coupable.

-Je peux regarder la fin demain.

-Je ne l'ai pas vu de la journée, s'excuse-t-il. J'ai envie de passer du temps avec toi aussi.

Pendant ce temps-là, le métis mange en silence.

-« Qu'est-ce que je disais ? » Demande Duo en regardant Heero.

-« Que Virginie te fatiguait. Ce que je veux bien croire, en général, tu es plus multitâche. »

-« Pour ? » S'étonne-t-il.

Il a le regard qui va de la télévision pour voir où ils en sont dans le film et répondre à Wufei, à Heero pour lui faire savoir qu'il l'écoute.

-« Tu ne m'as même pas entendu dire que j'avais fini par l'apprécier. »

-« Il y a une raison ? » Demande Duo.

-« Oui, elle dit ce qu'elle pense. Et elle a raison, tu es le meilleur. Merci pour le repas. Je vais à la douche et au lit. J'ai besoin de dormir, surtout que je tiens à faire mon jogging le matin. »

-« Je te rejoins après le film. »

µµµ

Une partie de la matinée, Duo et Virginie font les recherches pour Heero. À onze heures tapantes, ils sont à l'agence intérimaire. Ils se dirigent vers la secrétaire du directeur qui sourit à leur approche.

-« Bonjour, je vous ai préparé ce que vous avez demandé. Sincèrement, je n'avais pas réalisé qu'il faisait si souvent appel à nous. » Dit-elle en donnant une série de documents.

-« Si j'ai besoin de renseignements, je peux avoir vos coordonnées ? » Demande Maxwell.

La jeune femme met son cachet sur une feuille qu'elle tend à Duo.

-« Merci, c'est pour ne pas devoir nous déplacer à chaque fois. » Avoue-t-il.

-« Mon adresse mail est inscrite. Et je reste à votre disposition. »

Le Lieutenant lui sourit et s'en va. De retour au QG comme souvent, il sort ses fluo de couleur et une grande feuille A4.

-« Qu'est-ce que je fais ? » Demande Virginie.

-« Tu sonnes à la sœur de Monsieur Duvieux pour savoir s'il y a longtemps qu'elle a vu son frère et les types de contacts qu'ils ont. »

Après avoir parcouru le dossier Duo peut constater que Monsieur Duvieux redemande plus ou moins tous les six mois une jeune femme pour s'occuper de sa fille. À part pour Sarah que c'était pour ses enfants.

Après un profond soupir, Maxwell s'attèle à définir des couleurs et signes pour ses dossiers. Il ne s'en sortira pas simplement avec des couleurs, il fait un carré rouge, un carré bleu, un carré vert, un rond rouge, un rond bleu et ainsi de suite pour ses cinq couleurs et toutes les formes qu'il peut réaliser.

Virginie après avoir laissé un message sur le répondeur de la sœur, s'attaque aux frères de Monsieur Duvieux de ce qu'il entend.

Vers quatorze heures, Karsten arrive pour venir chercher les renseignements qu'Heero lui a demandé de trouver.

-« Ils sont codés entre Heero et moi. » Avoue Duo. « Seulement, j'ai une version non codée pour le dossier. Tu devrais la lire avant d'y retourner. »

-« C'est ce que je vais faire. » Lâche Karsten en s'installant à la place d'Heero.

Maxwell continue de noter ses informations avec les codes couleur. Après quinze minutes, Karsten se lève et demande :

-« Vous allez rouvrir aussi le dossier de disparition de Déborah Witmayer ? »

-« Pardon ? » S'exclame le Lieutenant en se tournant vers le bleu.

-« Excusez-moi, j'ai lu le nom. Mon père s'est occupé de sa disparition il y a cinq ans. C'était notre voisine. »

-« Ton père ? » Insiste-t-il.

-« Oui, il est policier. Ce n'est peut-être pas elle, mais un homonyme. » Réalise Karsten.

-« Elle a travaillé pour mon suspect il y a six ans. »

-« Les parents ont su qu'elle avait disparu parce qu'elle n'a pas sonné pour Noël. Je sonne à mon père qu'il vous envoie son dossier. Sergent Maxwell, c'est ça votre adresse mail ? »

-« Oui. Merci autant vérifier et après tu y vas Heero va finir par se demander où tu traînes. »

Karsten est à peine parti que la jeune femme de l'accueil vient avec une dame d'une cinquantaine d'années.

-« Madame Duvieux, vous m'avez sonné. J'étais dans le coin quand j'ai relevé mon répondeur. » Dit-elle en entrant.

-« C'est gentil de faire le détour. Vous voulez un café ? » Demande Duo en lui montrant la chaise de Karsten.

-« Non, je suis un peu pressée. C'est à quel sujet ? Pourquoi voulez-vous des renseignements sur Jean. Vous avez appelé mes autres frères également. »

-« Nous avons ouvert le dossier de disparition de Sarah Lopez. » Expose Duo. « Elle a travaillé pour votre frère pour garder deux garçons de cinq et sept ans, il y a huit ans. »

-« Qu'est-ce que vous voulez savoir ? » Demande Madame Duvieux.

Maxwell voit bien qu'elle est mal à l'aise.

-« Votre frère n'avait pas d'enfants à l'époque, d'après mes renseignements à la commune. »

-« Je n'ai plus voulu que mes fils aillent chez mon frère à peu près à cette époque-là. Il leur racontait des drôles d'histoires. »

-« Du genre ? » Insiste-t-il.

-« Qu'ils étaient ses fils. Mon mari venait de se faire tuer par OZ. Ce n'était pas bon pour les enfants. Il leur racontait des morceaux sanglants de notre histoire. Les camps d'Auschwitz, les rescapés d'un Boeing qui avaient fini par se dévorer. »

-« Je comprends. » Rassure-t-il.

-« Toute la famille le trouvait de plus en plus bizarre. On a fini par ne plus l'inviter pour protéger nos enfants. » Avoue Madame Duvieux.

-« Vous avez connu Sandra Eppez ? Elle a accouché de Bérénice et lui en a laissé la garde à l'époque où les enfants allaient encore chez leur oncle ? »

-« Ça ne me dit rien. On ne lui a jamais connu de copine, même à l'adolescence. »

-« Vous ne croyez pas que ça puisse être sa fille ? » Demande Maxwell.

Il pourrait toujours faire une demande d'une analyse ADN.

-« Je ne sais pas. Il était fort secret. À part la boucherie de nos parents, rien ne l'intéressait. »

-« Je ne vais pas vous retenir plus longtemps. »

Surtout qu'il vient de constater que le père de Karsten lui a envoyé le dossier de Déborah Witmayer. Il va savoir si c'est la même personne.

-« Vous avez parlé de suspect tout à l'heure. Pourquoi ne pas l'arrêter ? » Demande Virginie quand la dame est partie.

-« Parce que je n'ai rien à part des présomptions. Je n'ai pas de corps non plus. Pas de corps pas de crimes. Je dois avoir un dossier en béton et puis s'il se rend compte qu'on le soupçonne, il peut disparaître dans la nature. »

-« Vous avez entendu sa sœur, à part la boucherie rien ne l'intéresse. »

-« Ne l'intéressait, rien ne dit que maintenant ce n'est pas le cas. Les gens peuvent changer. » Expose Duo en attendant que son fichier s'ouvre.

Une fois fait, Maxwell se concentre dessus. Si le dossier du père de Karsten est complet, les leurs ne le sont pas encore. Il ne sait rien comparer.

-« Virginie pour chaque nom que j'ai noté demande à la secrétaire de l'agence intérimaire la fiche signalétique de l'employée. »

Le Lieutenant se remet au travail. Dire qu'il y a déjà huit noms sur sa liste et qu'il n'est encore qu'en AC 202. Et si toutes ses jeunes filles ont disparu, comme il commence à le craindre où sont les corps ? Où sont-elles ?

Faire des recherches d'informations, il aime beaucoup le faire surtout quand elles ne finissent pas en cul-de-sac.

Chaque fois qu'il reprend le document à Virginie pour inscrire un autre nom, il la voit sourire. Alors qu'il va rajouter un onzième nom, il voit qu'elle a fait des fardes papier et que dessus les noms et ses codes de couleur sont ajoutés. À l'intérieur, elle ajoute les documents que lui a envoyés la secrétaire après les avoir imprimés.

Maxwell lui sourit pour la remercier et continue d'éplucher le dossier d'embauche de Monsieur Duvieux.

-« Est-ce que j'imprime aussi le dossier du père de Karsten ? »

-« Oui, tu peux mais ne le mets pas dans la farde de Déborah sans une note agrafée et toutes les feuilles ensemble. »

-« Dommage que vous ne savez pas travailler sur ordinateur, ça fait un sacré gaspillage. »

-« Pas tant que ça. » Dit-il en retournant la feuille qu'il utilise avec les noms et les codes de couleur.

-« Oh, une ancienne enquête. » Sourit Virginie.

-« Et regarde les papiers qui sortent de l'imprimante. »

-« Vous ne vous trompez jamais de côté ? » Demande-t-elle.

-« Normalement, elles sont toutes barrées. »

Un coup sur le chambranle fait relever la tête à Duo.

-« Angela. » Sourit-il.

-« Je n'ai rien trouvé pour ta gamine. Elle n'est répertoriée nulle part. » Dit-elle en rendant la photo.

-« Merci d'avoir cherché. »

-« Ce n'est pas moi, c'est l'ordinateur. » Répond-elle avant de partir.

À Suivre…

Chap 23 - Chap 25

Si l'histoire vous a plu, vous pouvez m'envoyer un MP

Merci de me signaler pour quelle histoire vous m'écrivez