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Disclamer : Ils sont à Tokita/Yadate/Tomino je les emprunte et j'essaye de ne pas les abîmer, en tout cas, ils ne se sont encore jamais plaints.

Genre : frienship, romance.

Rating : T

Acteurs : Quatre, Trowa, Relena, Zechs, Dorothy, Heero.

Début d'écriture 16/08/2020

Suite de « Il n'y a pas que l'amour que ça tue ! »


Les malheurs de Trowa

Dorothy


AC 204

Il s'en voulait, il avait été tellement crédule, il avait suffi de deux ou trois compliments pour se laisser berner.

Depuis cette mésaventure, il était encore plus taciturne. Il se méfiait de tout le monde. Quand Zechs passait chez sa sœur au moment où il y travaillait, il avait des nausées. Ce type était immonde, il aurait dû se méfier, il avait bien changé son fusil d'épaule plusieurs fois durant la guerre, et ce sourire suffisant.

Quinze jours qu'il l'avait mis dehors et il ne décolérait pas. En rentrant au bureau, Trowa trouve son patron devant le planning pour la semaine à venir.

— Mademoiselle Peacecraft t'a recommandé à son amie, mademoiselle Catalonia. La semaine prochaine, tu travailles chez elle, il faut réaménager son jardin et faire un salon d'hiver.

Il acquiesce même s'il n'a pas envie de cette place. Il n'arrive pas à oublier le coup d'épée qu'elle a donné à Quatre. La vie est bizarre, il tourne en rond avec son passé, ce n'est pas la première fois qu'il pense à quitter Sank, seulement il aime son travail, surtout des missions comme il va en faire.

Relena n'a pas l'air rancunière si elle le recommande, mais pourquoi l'aurait-elle été ? Ils s'étaient quittés en bon terme. Enfin, il croit. C'est lui qui avait été déçu que les messages transmis par Relena ne soient pas en phase avec sa façon de vivre.

Zechs, il s'était fait avoir en beauté, ça, il peut le dire. Ce qu'il cherchait, c'était un logement et il avait tout mis en œuvre pour l'obtenir, si pour lui c'était une pratique courante, il est heureux d'avoir toujours utilisé une capote même si depuis Quatre il l'avait toujours utilisée. Relena ne prenait pas la pilule, et il trouvait logique de la protéger d'une grossesse qu'aucun ne voulait.

Il est encore dans ses pensées quand il arrive devant la propriété Catalonia le lundi matin. Il n'arrive pas à penser à autre chose, mais là, il va bien devoir se concentrer pour faire son travail convenablement. Comme souvent avant d'entreprendre un gros chantier, il évalue ce qu'il doit réaliser, ce qu'il va pouvoir proposer. Ses yeux parcourent le jardin, il les plisse, mais il n'y a pas grand-chose à réaliser, trois, quatre arbres à tailler, peut-être des sentiers à mieux définir. Le kiosque est mignon, mais assez caché sous les lierres, il les arracherait bien, le travail se situe peut-être plus à l'intérieur.

Quand il sonne enfin, il est surpris par le temps qu'on met à venir lui ouvrir, puis un jeune homme en gilet de costume sur bermuda se tient devant lui.

Entreprise Beaujardin, on a demandé à ce que je passe.

— Ah oui ! Mademoiselle nous a prévenus. Elle vous attend dans le salon, je vais vous montrer.

Trowa se retient d'écarquiller les yeux, il n'a jamais vu une pièce à vivre pareille quand il arrive au salon. Dans tous les coins, ce n'est pas des sofas, mais des méridiennes, la température doit friser les trente degrés, des tentures sur les fenêtres qui empêchent de regarder à l'extérieur, mais laissent entrer la lumière. Et sur un guéridon au centre de la pièce une grosse soupière remplie de préservatifs.

C'est un mouvement dans un coin de la pièce qui lui fait quitter cet objet incongru des yeux.

— Prends-en, un homme devrait toujours avoir plusieurs préservatifs sur lui.

Il est encore plus surpris par la tenue de Dorothy, un string noir, un soutien-gorge de la même couleur et un déshabillé vaporeux blanc au-dessus.

— Je vais te montrer ce qu'i faire à l'extérieur ainsi qu'à l'intérieur.

— Vous ne vous changez pas ?

— Je vais mettre un peignoir, il fait un peu froid dehors.

En la voyant passer une sortie de bain en tissu fin, il doute que ça la protège vraiment.

— Tu ne touches pas à la hauteur des haies, mais il faut les égaliser, c'est pour protéger mon intimité.

— Les trois arbres dépareillent, lâche Trowa en les montrant.

— Oui, mais ils cachent la fenêtre de ma chambre au vieux pervers d'en face.

— Il n'y a pas grand-chose à faire, réalise le jardinier.

— Remplacez les fleurs annuelles par d'autres autour de la propriété.

— Vous ne voulez pas des vivaces à éclosion différées ?

— Tu peux me tutoyer. Et non, je préfère qu'on vienne les changer chaque année !

— Qui l'a fait l'année dernière ? s'étonne-t-il.

— L'entreprise tout pour mon jardin. J'aime bien aussi en changer pour faire vivre toutes les entreprises de la région. Viens, je te montre où je voudrais que tu fasses aussi le jardin d'hiver. C'est magnifique ce que tu as fait chez Relena.

Il hoche la tête et la suit, ainsi ce n'est pas dit qu'il retravaillera ici dans quinze jours, cette idée va moins plaire à son patron. Elle le guide vers une sorte de véranda où à nouveau, il y a des méridiennes en osier avec des coussins, des voiles vaporeux masquent les vitres. Il se tourne vers elle intrigué.

— Je voudrais que tu remplaces le tissu par des plantes.

Trowa écarte légèrement le tulle et regarde la vue sur le kiosque et un étang.

— Pourquoi masques-tu cette vue magnifique ? Comme ton kiosque, il faut ôter le lierre qu'on voit mieux l'intérieur.

— Tu ne touches pas au kiosque, il est enfin comme je le veux.

— Mais pourquoi vivre aussi cloîtrée avec tant de belles choses à voir ?

— J'aime mon intimité, j'aime me promener en déshabillé, ce que mes voisins n'apprécient pas. Pour vivre heureux, vivons cachés, dit-elle en se rendant à la porte.

— Je vais réfléchir à ce que je peux te faire en commençant à travailler, dit-il.

— Tu as une semaine pour tout faire.

— Je n'aurai jamais besoin d'autant de temps !

— Avec les extras, crois-moi, tu auras besoin de ce temps.

Trowa plisse les yeux, quels extras ? Il va avoir des ordres au fur et à mesure ? Il hausse les épaules, du travail, c'est du travail.

Il se rend à sa camionnette pour sortir son coupe-haie, il l'a fait charger toute la nuit à l'entreprise comme tous les jours et pour tout son matériel pour ne pas devoir employer d'appareil trop bruyant, ce que les clients aiment moins. Il commence par le dessus en tournant autour de la propriété. Maintenant que c'est fait, il s'arrête cinq minutes pour s'éponger et boire un peu d'eau à sa gourde. C'est à ce moment qu'il entend une voix féminine lui dire :

— Jeune homme, jeune homme, prenez vos jambes à votre cou, c'est une sorcière, une vicieuse.

Trowa essaye de voir d'où provient cette voix sans succès. Dorothy a peut-être raison de vouloir son intimité avec des voisins pareils.

Il va se remettre au travail, ramasser les rameaux quand il voit apparaître Dorothy toujours dans la même tenue. Elle s'approche en souriant. Il ne va pas lui faire l'affront de prendre son râteau.

— Tu travailles vite, si tu as trop chaud tu peux ôter ton polo, j'aime voir les musculatures bouger, murmure-t-elle à son oreille.

Lentement, elle glisse sa main sous la blouse de Trowa, lui caresse un mamelon, puis l'autre toujours le regard rivé dans le sien. Il doit admettre qu'elle sait y faire, mais la situation le gêne. Est-ce que la personne est toujours derrière la haie à les observer ? Est-ce qu'il perd son travail à refuser ses avances ? Enfin ici, il voit mal son patron le virer pour avoir repoussé une cliente.

Dorothy prend une main de Trowa et la glisse sous son soutien-gorge et l'y maintient. Pendant ce temps, sa main glisse vers le pantalon du jardinier. Ne le voyant toujours pas réagir, elle fait sauter le bouton, descend légèrement la tirette pour avoir plus facilement accès à ce qu'elle cherche.

C'est quand elle effleure tendrement la verge qui se gonfle sous ses caresses expertes qu'il réalise ce qui va se passer.

— Non, dit-il doucement en retirant sa main du soutien-gorge.

— Pourquoi ? Tu apprécies, je le sens, dit-elle.

— Pas ainsi, pas à la vue de tous. Et de ta voisine derrière la haie, lui murmure-t-il à l'oreille avant de la mordiller.

Les paroles de la voisine, on fait son chemin, toutes les vitres masquées aussi. Il sait maintenant qu'il va certainement autant faire l'amour que jardiner et pourquoi pas, elle est jolie, pas farouche, il est seul. Il sait que pour une fois, il va profiter de ce qu'on lui donne.

Quand la main de Dorothy sort de son pantalon pour se glisser dans la sienne, il sait qu'il va la suivre. Au moins, les choses sont claires dès le début, il n'est pas en train de se bercer d'illusions une fois de plus.

— Tu as raison.

Elle le tire vers le kiosque, il aurait aimé à l'intérieur. Il écarquille les yeux devant les banquettes recouvertes de coussins moelleux. Le lierre tombe en rideau pour en masquer l'intérieur, il y a aussi une sorte de fontaine et une armoire en dessous. Pend au plafond une coupole remplie de préservatifs, Dorothy en prend un et revient déjà vers Trowa.

Son regard n'est plus aussi charmeur qu'au début de ses manœuvres d'approches, mais ses gestes le gonflent directement. Le pantalon et le slip sur les chevilles, il lui fait l'amour dans toutes les positions qu'elle lui demande. Lui qui se retient au début pour lui en donner un maximum, se rend compte au bout d'un moment qu'elle ne sera jamais satisfaite. Il la sent jouir alors il ralentit, mais bien vite, elle veut une autre position et elle explose de bonheur bien avant lui. Il finit par l'oublier pour penser à lui.

— Whaaa, Relena a raison, tu penses à ta partenaire, dit-elle en lui caressant la joue.

Elle lui donne un petit baiser papillon avant de lui ôter le préservatif et le jeter dans une poubelle cachée sous la fontaine.

— Je te laisse reprendre ton travail, prendre des forces aussi. On se voit avant que tu ne partes, dit-elle en rajustant sa tenue légère avant de le rhabiller.

D'un bon pas, elle se dirige vers la sortie, lui a toujours les bras ballants. Un peu surpris que la discrète Relena ait pu parler de leurs nuits d'amour. Il se ressaisit et sort.

Près de la haie, il ramasse son râteau pour rassembler les bouts qu'il vient de couper. Il regarde sa montre et est surpris de voir que la journée est déjà si avancée. Il va bientôt pouvoir prendre sa pause de midi.

Il sifflerait bien en travaillant, il se sent fier comme un paon par le compliment. Il y a des positions qu'il ne connaissait pas. Oui, il va apprécier sa semaine, c'est certain.

Quand il s'arrête pour manger, le soleil tape fort. Il se dirige vers le kiosque pour se mettre à l'abri. Il y avale ses tartines consciencieusement. Il rassemble ses affaires dans sa besace quand Dorothy écarte le rideau de lierre, elle lui sourit, mais la main dans la soucoupe à préservatifs en lui disant :

— Tu prendras bien un petit dessert, ne bouge pas, je m'occupe de tout.

Et pourquoi pas ? Oui, il va profiter à fond. Il tondra après ou demain. S'il faut, il réfléchira à la commande de plantes pour l'intérieur chez lui. Il doit admettre que c'est agréable de se laisser faire, de rester assis et de voir ce corps bouger, se faire plaisir, lui faire plaisir.

Cette séance dure moins longtemps, mais il sait moins se retenir. Elle effleure à nouveau ses lèvres avant de se relever et vraiment s'occuper de le rhabiller.

En partant, elle lance :

— On se voit avant que tu ne partes, n'oublie pas.

Il est jeune, mais il commence à douter d'arriver à tenir cette cadence durant une semaine. Et puis, il avoue aimer aussi faire l'amour dans un lit et rester avec sa partenaire quand c'est fini. Il n'a jamais cherché un coup d'un soir, il aspire à une vraie vie de couple et pourquoi pas une vie de famille. Partager pas seulement baiser.

Il pense à tout ça en se remettant au travail. Il approche des vingt-cinq ans et il a l'impression de refaire les mêmes erreurs et ne pas trouver sa place dans la vie. Est-ce qu'il n'aurait pas dû quitter Quatre ? Si, il n'avait plus confiance, il ne pouvait pas commencer à douter de toutes ses actions. Pour Relena, son alcoolisme lui avait fait peur, peur de revivre ce qu'il avait vécu avec Quatre et puis le mensonge, on ne peut pas construire sur des mensonges et un manque de confiance. Zechs, il s'était fait avoir en beauté, il le reconnaissait, il a une telle soif de reconnaissance, d'amour qu'il fonce tête baissée, il n'arrive pas à ne pas s'enflammer. Même ici qu'il sait que c'est purement sexuel, il espère surpasser les autres amants de Dorothy et finir par avoir de l'importance pour elle.

Qu'est-ce qui ne va pas chez lui ? Pourquoi est-il tellement déçu par les gens aussi ? Est-ce qu'il demande trop à la vie ?

Une fois toutes les branches chargées dans la remorque, Trowa se dirige vers la véranda pour voir les plantes à acheter. Ce qu'elle veut s'est masquer les vitres avec de la verdure et non ces tentures qui sont horribles. Il pourrait mettre des bacs et des treillis pour faire grimper des plantes dessus, du lierre en fond et d'autres plantes plus colorées sur le devant.

Alors qu'il sort son carnet pour prendre les mesures, un corps vient se plaquer dans son dos. Bizarrement, sa première réaction, c'est quoi déjà ! Il retient un soupir qui va lui sortir des lèvres.

— Et si on allait dans ta chambre, faire ça dans un lit ?

— Un lit c'est pour dormir, rétorque-t-elle.

Elle glisse ses mains sous le T-shirt, lui caresse les mamelons. Il n'arrive pas à se détendre en entendant le personnel circuler dans les pièces voisines.

— Et si tes gens entrent ?

Dorothy soupire, se détache de lui et va fermer la porte après avoir crié :

— Qu'on ne nous dérange pas dans la véranda.

Elle revient en lui disant :

— Tu es satisfait ! On peut y aller ?

Et non, on ne peut pas y aller, parce que là il est refroidi, il a l'impression d'être un objet, un morceau de viande et ça lui coupe ses effets.

Dorothy s'en rend compte immédiatement et entreprend les grandes manœuvres. Elle doit batailler plus qu'au matin pour obtenir ses faveurs, mais elle y arrive. Cette fois Trowa a envie d'imprimer son rythme, décider un peu en rébellion de cette impression monstrueuse qu'il a eue, une douce vengeance.

Quand il se retire et fait un nœud à son préservatif, l'impression de victoire qu'il a eu tombe quand elle dit :

— Je devrais te mettre plus souvent en colère, j'aime qu'on s'impose, perdre le contrôle.

— Pourtant faire l'amour est un partage pas une épreuve de force.

— Je n'ai jamais fait l'amour, je baise, dit-elle avec un grand sourire.

Cherche-t-elle à le mettre en colère ? Trowa n'en sait rien, mais il reçoit une nouvelle douche froide. Il doit se souvenir que pour elle, c'est un jeu et pas une relation sinon il va encore y laisser des plumes.

— Tu n'as jamais connu le sentiment d'amour ?

— Si pour mon grand-père, pour la guerre, même si c'est celle-ci qui me l'a retiré, soupire-t-elle.

Trowa commence à la plaindre, sa vie ne doit pas être si idyllique que ça, l'argent n'apporte vraiment pas le bonheur, il l'a vu avec Quatre, Relena et maintenant Dorothy. Est-ce qu'elle se noie dans le sexe pour avoir l'impression d'être aimée ? Est-ce qu'il a envie d'essayer de lui apporter plus que du sexe ? Pourquoi lui veut-il rendre les gens qu'il côtoie heureux ? Il s'en rend bien compte, c'en est presque une maladie, il se perd à rendre les autres heureux à son propre détriment, parfois en souffrant jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'ils sont malheureux tous les deux, qu'il y a trop de mensonges pour pouvoir continuer ainsi. Pourquoi ne supporte-t-il pas le mensonge ? L'image de Middie Une apparaît de ses souvenirs.

Oui, c'est à cause de ses mensonges qu'il a tué tous les mercenaires et qu'il a perdu sa première famille. Bon, c'est vrai qu'on ne peut pas dire qu'il était tellement heureux avec eux, un peu leur esclave, mais ils n'étaient pas tous méchants. Le chef recueillait justement les jeunes qu'il trouvait sur son chemin pour ne pas qu'ils tombent sur des gens mal intentionnés. La vie était rude, mais il a aussi beaucoup appris.

— Si tu allais reprendre le travail au lieu de rester bêtement planté là !

Il regarde autour de lui, un rien surpris puis s'exécute. Arrivé dehors, il se rappelle enfin qu'il prenait des mesures à l'intérieur. Il fait demi-tour pour y retourner. Dans une poche de son pantalon, il sort un mètre et mesure l'emplacement des bacs, il ne veut pas les mettre non plus trop près, il veut laisser un léger accès pour aérer ou laver les vitres sans devoir arracher toutes les plantes.

Il se retourne en sentant un regard sur lui. Dorothy est là qui l'observe, alors il lui explique son idée.

— On va perdre de la place ! râle-t-elle.

— Une trentaine de centimètres, j'accrocherai des tringles au plafond pour le treillis, même pour les plantes, ce n'est pas bon d'être contre la vitre.

— Trente centimètres, ça va. Tu sais mettre des glycines. J'adore ce genre de fleurs.

— Je vais voir, la glycine est une plante grimpante, mais c'est vrai que ça un beau pouvoir masquant, mais elle ne fleurit pas toute l'année et l'odeur à l'intérieur peut devenir entêtante.

— Fais au mieux.

— Et si je mettais des plantes à l'intérieur et que je plantais de la glycine à l'extérieur avec un système qu'elles fassent un mur de feuilles et de fleurs ?

— Oui, ça peut-être très joli et obtenir ce que je veux. Tu as carte blanche.

Trowa arrache la feuille de son carnet et reprend d'autres mesures, et inscrit le nom de plantes à acheter tel que des yuccas, des mandariniers. Avant de partir, il va la trouver. Il sait aussi qu'ils vont encore baiser puisque c'est le terme qu'elle emploie, seulement il sera un rien plus tard demain et tient à la prévenir de l'organisation.

Et puis, elle lui a encore rappelé tout à l'heure de passer avant de partir, il ne tient pas à avoir un blâme.

µµµ

Les travaux avancent bien malgré les interruptions fréquentes. À la fin de la semaine, tout est en place. Il a laissé des instructions pour l'entretien courant des plantes. Il n'aime pas quand il arrive chez certains clients pour de gros travaux et réaliser que ses plantes, ses bébés ont soufferts. Tout le monde ne peut pas avoir la main verte, mais tout le monde est capable de respecter telle plante de l'eau une fois la semaine, l'autre deux fois, surtout qu'il imprime une photo de la plante en question. Les gens ne déplacent pas les arrangements, en général, il ne risque pas de retrouver une en plein soleil alors qu'elle doit rester à l'ombre.

— Voilà la facture avec les instructions. Bien sûr même si les glycines sont grandes, il faut un peu de temps pour mieux l'accrocher partout.

— Je garderai mes voilages encore un temps.

— Je peux passer quand je rentre du travail et ce week-end, tente-t-il.

Il a fini par s'attacher à elle, malgré qu'il sait où il va. Il sait qu'il n'est pas le seul et qu'elle ne restera pas une journée sans avoir du sexe en attendant son retour et peut-être rester la nuit ce qu'il n'a jamais fait. Il avait envie de croire qu'il est devenu important pour elle aussi.

— Pour quoi faire, tu as tout arrangé comme un chef.

Pour Trowa c'est la douche froide. Il s'en veut légèrement de son côté fleur bleue qui lui fait prendre des claques.

— Tu es un bon amant, mais vraiment je n'ai pas envie de m'engager dans une relation de ce style. Ne pas profiter d'une opportunité parce que je sais que tu vas arriver dans cinq voir quinze minutes. Ce n'est pas toi, c'est moi.

— Je suppose que tu vas faire appel à une autre société pour l'entretien.

— Oui, celle que j'ai en temps normal. Relena m'a tellement vanté tes qualités d'amant que j'ai eu envie d'essayer. Elle avait raison, mais je vois bien que tu veux plus. Ça ne peut pas marcher. Je ne vais pas te laisser t'attacher plus, non ce serait cruel, je ne suis pas ainsi.

— Non tu n'es pas ainsi, dit-il en se retournant.

Il aura passé une semaine de bon temps, essaye-t-il de se convaincre en prenant la direction de sa camionnette.

À Suivre…

Chap 2 - Chap 4

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