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Note de l'auteur : Un peu sur le principe des nuits du FOF, je me suis lancé le défi d'écrire la suite de cette histoire avec un mot clef. C'est sûr que ce n'est pas souvent écrit en une heure.

Début d'écriture : 18/05/2014


Chapitre 17


Je ne comprends rien. Pourquoi Teogara se précipite-t-il vers cet homme. J'avance lentement en restant sur mes gardes.

Il y a des voix qui s'élèvent dans tous les coins. La montagne se noircit de personnes, des femmes, des enfants, des hommes, tous ont l'air négligé dans leur tenue, des lambeaux pour certains.

Pour les plus jeunes ont diraient qu'ils sont habillé avec des joncs tressées. On ne voit plus cela que dans les livres d'histoire. Oui, des hommes des cavernes, voilà à quoi ils me font penser.

Qui peuvent-ils être ? Pourquoi sont-ils ici ? Depuis combien de temps ?

Teogara m'appelle alors je m'approche mais j'ai peur, je reste méfiant.

« Viens, n'aie pas peur. Je te présente Bearigaya ton père, quand je te disais qu'il était vivant ! »

Cet homme serait celui de la boite magique ? Je n'en reviens pas, il est maigre à faire peur, négligé. Pourtant, je vois qu'il me sourit et qu'il hésite sur ce qu'il doit faire.

Moi aussi, est-ce que je dois le serrer dans mes bras ? Seulement lui donner la main ? C'est un étranger pour moi, je me sens plus proche de Teogara que de cet homme des cavernes.

Mon oncle finit par me pousser dans le dos. Mon père secoue la tête. Je me rends compte qu'il y a une barrière, la langue, j'aurai dû apprendre plus vite la langue de Teogara, donc la mienne. J'installe mon traducteur et dit mal à l'aise.

« Je suis heureux de vous connaître Père.

- Moi aussi Albert, heureux de voir que tu as survécu et que tu es devenu un homme. »

Il y a un brouhaha qui s'élève et qui gronde de plus en plus comme un roulement d'un coup de tonnerre après un éclair durant un orage.

Je me demande pourquoi, je n'ai pas été agressif pourtant je sens que toute cette colère est tournée vers moi, la preuve en est que Teogara et mon père finissent par me pousser contre la paroi et faire rempart de leur corps pour me protéger.

Bearigaya fait un pas en avant.

« Calmez-vous, c'est mon fils ainé, il n'en peut rien s'il parle la langue de nos bourreaux. »

Pourtant, cela ne se calme pas, cela gronde de plus en plus. Je commence à avoir peur pour ma vie, les gens deviennent de plus en plus menaçants.

Je m'accroche à la main de Teogara qui me rassure en me souriant, pourtant il n'emmène pas large lui non plus. Mon père s'avance encore et lève les mains pour les faire taire.

« Ils sont prisonniers comme nous » dit-il.

Même si les grondements diminuent, les gens ne veulent pas croire mon père.

« Ils sont blonds, ce sont des espions » clame une voix.

Mon père se tourne vers nous comme s'il ne l'avait pas remarqué au départ, trop heureux de retrouver son ami.

« Il fallait bien qu'on puisse circuler sans se faire attraper, se justifie Teogara.

- Cela a très bien marché, ricane mon père en souriant.

- Très bien. On est tombé dans un piège en arrivant ici, précise mon oncle.

- On a quand même réussi, puisqu'on les a retrouvé » ajoutais-je rapidement.

C'est vrai que j'aimerai sortir de là, chose qui ne va pas être facile au vu du nombre de personnes enfermées ici. Je me demande même si certains ne sont pas nés dans cette prison. Si on sort cela ne va pas être simple pour eux de s'intégrer.

« On se calme » clame mon père.

Parce que le brouhaha reprend de la vigueur, j'ai vraiment l'impression d'un orage vocal.

« Vous nous faites la même panique chaque fois qu'ils viennent enfermer de nouveaux arrivants. Pourquoi voulez-vous qu'ils nous espionnent, on ne sait pas sortir, ce n'est pas faute d'avoir essayé. Il y a également déjà des caméras pour nous espionner et qui leur permet d'envoyer de l'eau quand il en manque. »

Le grondement cesse et les gens s'en vont, ils reprennent leur activité. Mon père nous entraine vers l'intérieur de sa grotte, il y a un feu qui brule au centre de la pièce. La femme de la boite est assise près de lui en tissant des joncs. Elle a une sorte de dossier qui lui maintient le dos droit.

Teogara s'avance vers elle, s'agenouille et la serre dans ses bras. Puis elle les tend vers moi. Je plisse un peu des yeux. Pourquoi elle ne bouge pas ?

« Elle est paralysée du bas depuis l'accident. Elle ne peut plus marcher, va, dit mon père en me poussant dans le dos.

- Que tu es devenu beau mon tout petit, dit Aménia.

- Je suis désolé de ne pas me rappeler de vous, dis-je.

- C'est normal, tu étais trop petit. Qu'est-ce que j'ai pleuré quand ils nous ont dit que tu étais mort ! »

Une jeune fille de plus ou moins treize ans sort de l'ombre, malgré ses cheveux longs légèrement ondulés noirs, je la trouve magnifique, elle a des yeux noirs et un peu bridé.

« C'est ta sœur, celle que je portais au moment de l'accident.

- Elle est née ici, m'étonnais-je.

- Comme tes trois autres frères. »

Je remarque derrière ma sœur, un garçon de dix ans, puis un de sept ans et un plus jeune de trois ans qui tient la main de la grande, tous ont les cheveux noirs et les yeux légèrement bridés. Je remarque à ce moment-là que le ventre d'Aménia est un peu gros, elle doit en attendre encore un. Comment peut-on vouloir une vie pareille pour ses enfants, enfermés à vie, cela m'écœure un peu.

« Je suis heureuse que ma famille soit au complet, dit-elle en me souriant.

- Tu crois que ton traceur va nous faire sortir » demandais-je à Teogara en me redressant.

C'est la première personne comme Aménia que je vois et cela me met très mal à l'aise. A Bottergranen, tout le monde marche debout, même les personnes âgées, quand elles deviennent trop âgées pour se tenir debout et tenir leur ménage, quelqu'un du gouvernement vient et souvent un jeune couple prend leur maison.

Je ne me suis jamais tracassé de ce qu'ils devenaient, c'était ainsi.

Pareil pour le mari de Madame Culot, quand son époux s'est fait encorné par leur taureau, le médecin est venu, il a dit qu'il ne savait rien faire. Un agent du gouvernement est passé pour le voir et elle est devenue la veuve Culot.

C'est peut-être aussi parce que j'étais jeune, on ne nous explique pas tout. Je dirais même qu'on ne nous explique pas grand-chose. Ils sont peut-être tous regroupé dans un établissement secret avec des gens qui s'en occupent.

Mon oncle me regarde un peu surpris avant de me sourire, il sort le traceur. Il pousse sur un bouton et attend. Je le vois froncer les sourcils après un certain temps, tout ceux qui sont dans la grotte le regarde, j'aperçois l'espoir qui renait dans les yeux.

« Il y a un problème ? demande mon père.

- Ils devraient me rappeler, ça ne marche pas, s'étonne Teogara.

- Tu n'as pas un téléphone ? » demande Bearigaya.

Mon oncle sort de suite la boite dans laquelle je l'ai déjà vu parler, il pousse sur des boutons et le colle à son oreille. Il finit par le décoller et regarder son appareil en plissant le front.

« Ça ne passe pas » soupire Teogara en le rangeant. « Nous sommes prisonnier.

- Tu crois qu'ils auraient attaqué pour venir nous chercher ? demande Bearigaya.

- Non, aucune guerre ne doit plus être déclenchée mais si on arrive à sortir, ils viendront nous récupérer, admet Teogara.

- Je ne sortirai pas sans ma famille et mon peuple ! » lâche Bearigaya.

Je vois bien que mon oncle est choqué seulement il ne dit rien.

« Tu étais le premier prisonnier ? demandais-je.

- Non, mais maintenant je suis le plus vieux donc le chef » avoue mon père.

Ma sœur s'approche, me sourit avant de dire.

« Viens, on va chercher de la nourriture pour faire un festin. »

Je sais que mon but c'était de retrouver mes origines, seulement je ne m'imaginais pas être enfermé avec eux. Je pense à la famille de Teogara et à leur tristesse d'être à nouveau sans nouvel d'un des leurs et la colère gronde en moi contre ce peuple qui m'a élevé.

Comment peut-on faire cela à des gens juste parce qu'ils survolent leur territoire, cela va en plus à l'opposé des règles qu'on nous enseigne dans les villages autour de la Capitale, parce que je dois bien admettre que les gens à la Capitale ne sont pas aussi heureux que dans les villages.

Je suis ma sœur pour découvrir ce qui va être mon univers puisque personne n'a l'air de ne jamais savoir sortir d'ici.

Nous ramassons des fruits, des légumes, nous avançons vers un bosquet, il y a un lac au milieu, pas énorme mais assez grand pour les champs et que les gens puissent boire. Je me demande s'il y a des poissons dedans. Ma sœur avance toujours vers le bosquet et elle relève des collets, on y trouve deux lapins.

Nous ne parlons pas beaucoup, nous observons surtout les gestes de l'autre pour se découvrir.

En repassant près du lac, je lui demande.

« Il y a des poissons à pêcher ?

- Oui mais ce n'est pas facile à la main » répond ma sœur.

Je m'arrête et sors mon matériel de pêche de mon sac que j'ai toujours sur le dos. Je regarde autour de moi pour trouver un arbre dans lequel je pourrais faire une canne. Je veux couper une branche et elle vient retenir mon bras en secouant la tête.

« On a déjà du lapin, viens. »

Quand on arrive presque à la falaise, je vois des monticules surélevé d'un panneau de bois. Je m'approche intrigué, c'est la même écriture que sur la carte que mes parents m'ont laissé, je ne sais pas lire, je me tourne vers ma sœur.

« Qu'est-ce que c'est ? »

Elle ouvre de grands yeux avant de dire.

« Des tombes, j'ai une petite sœur dans ce cimetière.

- Pourquoi est-elle là et pas avec vous ? »

Est-ce qu'il y a des cages sous les monticules ? Est-ce que d'être enfermé, ils ont aussi enfermé des gens ? Comment respire-t-il ? Je ne comprends plus rien et j'ai peur.

Ma sœur s'enfuit et se précipite dans la grotte. Je soupire et la suis. Je vais demander des explications à Teogara.

Quand j'arrive près de l'entrée les bras chargés des plantes qu'on a ramassé, ma sœur est là à expliquer frénétiquement quelque chose. Teogara vient vers moi, pendant que mon père essaye de calmer ma sœur. Je vois Amenia qui me regarde tristement en mettant ses mains sur son ventre.

« Albert, pourquoi veux-tu que les défunts soient gardés près d'eux ? Au pied de la colline c'est déjà bien assez près pour se recueillir.

- Des défunts ? Qu'est-ce que c'est ? Elle m'a dit que sa petite sœur était là. C'est horrible de la laisser seule si loin. »

Teogara me sourit et a l'air soulagé.

« Albert qu'est-ce que vous faites de vos morts ?

- Un homme du gouvernement passe et la personne disparait, c'est pour cela qu'on appelle un mort un disparu.

- Dans beaucoup de pays on les mets sous terre en mettant un nom au-dessus de l'emplacement, dans d'autres on les brûle pour les rendre à la poussière.

- Je croyais que les gens étaient vivants, mis dans des cachots, je ne comprenais pas qu'ils fassent ce qu'on leur faisait et surtout la raison.

- Aliciana ne l'a pas compris, c'est un problème de culture.

- Oh ma sœur s'appelle Aliciana !

- Viens, on va lui expliquer » insiste Teogara.

Je me sens vraiment penaud et honteux de la douleur que je viens de lui faire. Il y a une vraie effervescence, la nouvelle a circulé d'un coin à l'autre. On me regarde en biais, on chuchote sur mon passage et je n'aime pas cela.

A Suivre…

Chap 16 - Chap 18

Si cela vous a plu, vous pouvez m'envoyer un MP

Merci de me signaler pour quelle histoire vous m'écrivez

Fin d'écriture : 28/06/2014

Le mot est Orage

Suivant les mots que je vais tirer ou que vous me proposerez, je vais faire la suite de cette histoire. Je ne sais dans pas non plus où je vais, ni quand la suite arrivera ^_^