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Note
de
l'auteur : Un peu sur le principe des nuits du FOF, je me suis lancé le
défi
d'écrire la suite de cette histoire avec un mot clef. C'est sûr que ce
n'est
pas souvent écrit en une heure.
Début
d'écriture : 16/04/2015
Chapitre
23
Au
bout
d'une grosse heure, les deux derniers groupes arrivent. Directement,
les hommes
chargés de percer la sortie le font.
J'explique
à Luciano qu'on va faire un nouveau jeu, marcher à quatre pattes dans
un
tunnel.
Aménia
et
ses enfants faisant partie des privilégiés, nous passons les premiers,
juste
après les hommes.
Les
deux
grands garçons s'occupent de leur petit frère. Aménia se couche sur le
dos sur
la couverture. Je tire de toutes mes forces et Alicia pousse les fesses
de sa
mère à la même cadence.
Nous
avançons vite, mais pas autant que ceux qui nous ont précédés. Encore
une
chance, il n'y a que quatre mètres à faire.
Je
suis
étonné quand nous sortons du tunnel de voir tout le monde attendre dans
le
couloir dans un silence de mort.
Et
l'attente reprend. Je donne mon sac à l'aîné de mes frères. Aliciana
est déjà
bien trop chargée et elle va porter son frère en plus.
J'installe
ma belle-mère sur mon dos, elle s'y accroche sans m'étouffer.
Quand
le
dernier sort du trou, les hommes ouvrent la marche. Nous suivons en
silence,
sans que des ordres aient été donnés. Pas un ne fait un bruit même les
enfants.
Il
est
possible que les consignes aient été données pendant qu'on creusait le
tunnel,
ce qui serait beaucoup plus logique.
Il
n'y a
pas un chat dans le couloir, pas un bruit dans l'immeuble scientifique.
Les
portes sont fermées mais pas à clefs.
L'angoisse
augmente dans mon corps. J'ai l'impression que nous allons tomber dans
un piège.
Tout est fait pour nous maintenir enfermés et on nous laisserait sortir
aussi
facilement. C'est complètement absurde !
Et
puis
en passant devant un bureau avec un calendrier au mur. Je souris, s'il
est bien
mis au bon jour, c'est celui de la fête nationale de Botergranen. Le
bâtiment
est vide parce que tout le monde doit se trouver dans les salles
communautaires
pour fêter notre haut dirigeant suprême.
Je me
déplace plus rapidement pour arriver à la hauteur de Teogara et je lui
chuchote
:
« Il
est
quelle heure ? Ici, à Botergranen.
-
Midi ?
- On
a
une heure pour sortir, c'est fête nationale. Le grand buffet de la
libération
commence à treize heures. D'ici là, on doit prier pour que notre haut
dirigeant
garde une longue vie. »
Mon
oncle
me sourit et parle rapidement à mon père. L'information remonte les
rangs. Les
hommes de tête marchent plus vite. Je n'en reviens pas de notre chance.
Aménia
se
tourne vers sa fille et lui dit l'information qui redescend dans les
rangs. Le
silence reste de rigueur mais l'espoir renaît également. Les tensions
diminuent. Les pas se font plus légers.
Arrivé
à
la grande porte, Maurissino l'ouvre avec précaution. Il doit bien
forcer pour
la faire céder.
J'avais
raison, il n'y a pas un chat dans la rue.
Les
hommes viennent aider les femmes et les enfants. Mon père met sa femme
sur son
dos. Je prends Luciano, des bras d'Aliciana, après avoir remis mon sac
sur mon
dos.
Il y
a
une longue marche pour sortir de la ville. Étant le seul à savoir lire
le
Botergranois, j'ouvre la marche.
Teogara
à
l'homme qui s'occupait de l'heure sur le dos. Le temps presse, nous
devons
avoir atteint la campagne avant la fin de la célébration.
Je ne
peux m'empêcher de m'inquiéter un peu pour les autres grottes.
Seulement, je
n'en parlerais à mon père qu'une fois dans la navette.
Notre
marche reste silencieuse, elle ressemble à un long serpent d'hommes,
femmes et
enfants en haillons. Il faut mieux ne pas attirer l'attention, nul
n'est censé
être dehors à cet instant précis de la journée.
Peu
avant
treize heures, je vois le pont que nous avons emprunté pour venir à la
Capitale. Le même où un de ses semblables. J'ai pris la direction d'une
ville
que je connaissais de nom par mes cours de géographie sans savoir
réellement où
elle se situe dans le pays.
Mes
compagnons de voyage sont en sueur, la marche est rapide. Une fois à
l'abri des
arbres, qu'on voit au loin, nous pourrons tous nous reposer et attendre
la
navette.
Est-ce
qu'il y aura un garde ? Ou l'homme est-il aussi censé être en prière ?
Maurissino
vient se mettre à ma hauteur.
« Il
y a
un problème ? » demande-t-il.
Je
dois
avoir ralenti sans m'en être rendu compte.
« Je
ne
sais pas s'il y a un garde. Il y en a toujours à chaque entrée de la
Capitale.
- Je
vais
voir. »
Maurissino
accélère le pas, il se meut comme une ombre sur la pointe des pieds,
son
couteau à la main. Contre un fusil, je ne sais pas si ce sera suffisant
même si
à force d'avoir été poncé son couteau en pierre, il est devenu très
tranchant.
Rapidement,
il réapparaît avec un grand sourire et nous fait signe d'avancer. Ainsi
tout le
monde est vraiment à la prière.
Si un
ennemi savait cela, ce serait le jour et l'heure idéale pour envahir le
pays.
Qu'est-ce
qu'il se passerait si un incendie se déclarait ? On devrait tout
laisser brûler
pour ne pas attiser la colère du guide Suprême ?
Le
pire,
c'est qu'avant de rencontrer Teogara, mon père et sa caverne, je
n'aurai pas
imaginé pouvoir réfléchir de la sorte.
On ne
se
rend compte qu'on est endoctriné que quand on sort du système.
Nous
pressons le pas sur le pont et on s'enfonce dans la campagne. Teogara a
sorti
son appareil et appelle. Il signale que nous sommes une trentaine et
qu'il n'y
a pas de blessés.
Je
fronce
les sourcils surpris par l'appellation. Aménia, l'homme sur le dos de
Teogara
sont blessés.
-«
Une
navette peut transporter que quarante personnes avec les pilotes.
Autant que
des médecins ne prennent pas la place de rescapés. Je ne veux pas
devoir
attendre un deuxième voyage, explique mon oncle.
- Et
les
autres cavernes ?
- On
ne
peut rien faire de plus que de prévenir et d'envoyer des appareils non
repérables. On ne sait même pas s'ils ont osé sortir à notre suite,
expose
Teogara.
- Je
préférai mourir que de continuer à vivre comme cela, dit Aménia.
-
Pourtant, c'est ce que vous faisiez ? m'étonnais-je.
-
Dans
l'attente d'une solution. Les autres cavernes ont essayé de s'installer
et
vivre. Je n'ai jamais vu une seule tentative, explique mon père.
-
N'oublie pas que l'on s'est séparé surtout au départ parce que Gregory
voulait
s'installer et arrêter d'espérer surtout après la perte de plusieurs
hommes
dans une tentative de sortie avant les monstres, rappelle Aménia.
-
C'est
vrai, il y a perdu son fils et sa femme.
-
Voilà,
ils seront là dans quatre heures. On devrait s'enfoncer un peu dans la
campagne, dit Teogara qui s'était éloigné un peu pour discuter avec la
navette.
-
Dans
cinq heures on sera en sécurité » sourit Bearigaya.
Deux
heures où on peut encore se faire surprendre. Deux heures à se cacher
car notre
groupe est reconnaissable entre tous. Si près du but, ce serait absurde
de
trébucher.
Je
regarde ma sœur, elle tourne son visage dans tous les sens en observant
les
alentours. Dans son regard, il y a autant d'intérêt que de peur.
Je
suis
presque heureux de ne pas être le seul à être complètement paniqué par
mon
avenir. Mes frères et ma sœur ne seront pas plus préparés à affronter
la vie
dans le pays de nos parents.
«
Albert
conduit nous en sécurité, lâche mon père.
- Je
ne
connais pas la région, mais il y a beaucoup de campagnes entre les
villes.
- Si
on
s'éloigne, on risque de ne pas nous trouver, panique Aliciana.
- Le
petit appareil signale ma position aux miens. Ils vont aller là où est
l'appareil, explique mon oncle.
- Nos
ennemis peuvent nous trouver grâce à lui, crie-t-elle presque.
-
Non,
ils n'ont pas ma fréquence, rassure Teogara.
- Il
faut
s'éloigner des habitations à cause des images » me rappelais-je tout
d'un coup.
Alors
que
le groupe se met en mouvement, mon père demande.
« Des
images ?
-
Quand
nous étions dans le Mont Pulwood, nous avons vu que les citoyens de
Botergranen
vivaient continuellement sous la surveillance des caméras. Il y en a
dans les
rues, dans les maisons, explique Teogara.
-
Mais
c'est immonde ! » lâche Aménia. « Et ils ne disent rien ?
-
Albert
n'était même pas au courant avant que je lui montre. Celui qui l'a
élevé devait
le savoir. Il travaille au Mont Pulwood. Mais est-ce qu'il l'a dit ?
expose
Teogara.
- Je
crois au moins à ma mère puisqu'elle savait que je devais m'enfuir
parce que
j'avais osé demander à la maison pourquoi j'étais différent, avouais-je.
-
J'espère que tu ne te sentiras pas trop différent dans notre pays, dit
Aménia
en me faisant un grand sourire.
-
Physiquement, je ne le serai pas. Et j'aurai autant à apprendre que mes
frères
et ma sœur » dis-je.
Alors
que
l'on continue d'avancer vers la forêt, Teogara lance :
«
N'empêche, je me demande depuis un moment qu'est-ce qui se passerait si
un
enfant Botergranien naissait et qu'il n'avait pas les cheveux blonds et
les
yeux bleus ?
- Ça
n'existe pas, affirmais-je.
-
Génétiquement parlant, ça peut arriver, insiste mon oncle.
-
Sauf si
on a éliminé tous ceux différents depuis plusieurs générations, jusqu'à
éliminer les gènes non désirés, dit Gepetto qui était arrivé à notre
hauteur.
- Vu
ce
qu'ils font aux gens différents, ça ne m'étonnerais pas » lâche mon
père.
Nous
sommes arrivés à la forêt, nous nous installons sous le couvert des
arbres. Mon
oncle sort des appareils de ses poches et analyse les environs.
« Je
crois qu'on n'a rien à craindre, on peut attendre la navette sans faire
trop de
bruit, tout de même.
- On
n'a
pas pensé à effacer nos traces, s'ils lancent des hommes contre nous à
la fin
de la cérémonie, on est cuit, soupire Maurissino.
- Je
vois
que le soldat refait vite surface » sourit mon père en déposant Aménia
sur le
sol.
Les
enfants viennent directement près d'elle. Ils observent les alentours,
les yeux
grands ouverts.
Une
fois
de plus l'attente commence.
À
Suivre…
Si cela vous a plu, vous pouvez m'envoyer un MP
Merci de me signaler pour quelle histoire vous m'écrivez
Fin
d'écriture : 28/04/20115
Le
mot
est absurde
Suivant
les mots que je vais tirer ou que vous me proposerez, je vais faire la
suite de
cette histoire. Je ne sais dans pas non plus où je vais, ni quand la
suite
arrivera ^_^