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Note de l'auteur : Un peu sur le principe des nuits du FOF, je me suis lancé le défi d'écrire la suite de cette histoire avec un mot clef. C'est sûr que ce n'est pas souvent écrit en une heure.

Début d'écriture : 06/06/2015


Chapitre 24


Cachés dans les sous-bois, nous essayons de ne pas faire trop de bruits pour ne pas attirer l'attention.

Contre l'avis de mon père, je m'éloigne un peu afin d'aller chercher des racines qu'on puisse manger. J'aurai bien essayé d'attraper un lapin, mais il aurait fallu faire du feu pour le cuire et on risque plus s'exposer.

Manger va surtout occuper les huit enfants du groupe et les empêcher de faire trop de bruits. Une fois la peur un rien éloignée, les enfants ont envie d'explorer les alentours, découvrir leur nouveau domaine.

Les oiseaux les attirent énormément, c'est la première fois qu'ils entendent leur chant mélodieux. Le premier cri leur a fait très peur, mais maintenant, c'est à celui qui le trouvera dans la cime des arbres.

Je regrette presque qu'on ne soit plus là au moment de la nuit pour voir leur réaction devant le ciel rempli d'étoiles. Eux qui n'ont connu qu'un jour artificiel éternel.

Les parents ont de plus en plus de mal à occuper les enfants en silence quand Teogara se lève. Il vient de recevoir un appel. La navette vient d'entrer dans l'espace aérien de Botergranen.

Il faut trouver un endroit plus dégagé pour permettre à l'équipe de nous faire monter à l'intérieur.

Mon père n'est pas très chaud pour retourner vers la ville.

« En allant chercher des racines, j'ai vu une petite mare par là, il y a moins d'arbres tout autour, ce serait suffisant ?

- Je vais aller voir avec toi » dit Téogara.

Ensemble nous nous y rendons. Il me sourit, ce n'est pas l'endroit idéal mais ce sera suffisant.

Je cours prévenir les autres et nous nous remettons en route. Alicinana vient se mettre à ma hauteur.

« Tu n'as pas peur ? me demande-t-elle.

- La première fois, si. Si tu fermes les yeux et que tu gardes les bras le long du corps, tu ne sens même pas que tu montes.

- On sent qu'on bouge dans la navette ?

- Je n'ai rien senti. »

Nous sommes arrivés à la mare, Teogara est impatient. Il est décidé que les femmes iront en premier en portant les jeunes enfants puis passeront les plus grands enfants par âge de naissance. Après les hommes monteront et Bearigaya fermera la marche avec son beau-frère.

Amenia est dans les premières à monter, son état physique demandant une attention particulière.

Les enfants dans les bras d'adultes trouvent le nouveau jeu amusant, des petits cris de satisfaction arrivent à mes oreilles. Aliciana monte juste avant moi. Je suis considéré comme le dernier des enfants.

Dès que j'apparais, ma sœur se précipite vers moi.

« Je ne trouve pas maman. Tabata a dit qu'elle n'était déjà plus là quand elle est arrivée avec Luciano. »

J'ai beau regarder autour de moi, je ne vois aucun des hommes de l'autre fois.

J'essaye de la rassurer le mieux que je peux en lui prenant la main. Teogara ne nous aurait pas envoyés dans un piège. Pour libérer de la place, je l'entraîne vers ses petits frères, que nous restions en famille.

Il nous faut bien attendre une nouvelle fois. Ma sœur est cramponnée à ma main. Son regard passe sur toutes les installations avec une réelle panique. Je peux la comprendre, je n'étais pas mieux la première fois mais j'avais Teogara pour tout me montrer et me faire oublier l'étrangeté de la situation.

Elle, elle a en plus l'angoisse de ne plus trouver sa mère.

En voyant arriver l'homme qui s'occupait des sabliers. Je vois qu'on l'emmène un peu plus loin dans le vaisseau.

« Je vais voir si je trouve ta maman. »

Je lâche la main d'Alicia et emboîte le pas aux hommes. Je ne peux m'empêcher de sourire en constatant qu'Amenia est là aussi, couchée dans un lit douillet, une main sur son ventre. Elle a une soupe aux légumes près d'elle.

« Albert, va rassurer Aliciana.

- Tes enfants peuvent venir ici Amenia, ils ne me dérangent pas, ajoute l'homme au sablier.

- Je vais les chercher » répondais-je

D'un autre côté, je me demande ce qu'il va faire chez lui maintenant qu'il n'a plus les sabliers à s'occuper.

Je crois que beaucoup partent autant vers l'inconnu que moi. Je fais rapidement l'allée retour avec mes frères et sœur. Ils sont heureux de retrouver leur mère.

« Je vais attendre Teogara et mon père, dis-je en repartant.

- Pourquoi, il ne l'appelle pas papa ? demande Pedro mon frère de sept ans.

- Ça viendra avec le temps » explique Amenia.

C'est vrai que j'ai aussi peur de l'avenir, j'ai peur d'être séparé de Teogara qui a vécu toute l'aventure avec moi. Bearigaya est un inconnu pour moi. Si on me laissait le choix, je vivrais avec mon oncle. Je ne suis pas persuadé qu'une fois de plus on me laisse cette possibilité.

J'observe les hommes arriver un à un, il se précipite dans les bras l'un, de l'autre ou de leur conjoint. J'en vois deux se disputer dans un coin. Elle pleure et lui essaye de la consoler.

« J'ai ma vie à Barcelone, tu as la tienne à Madrid » dit-il.

Elle pleure en tenant un enfant de trois par l'épaule. Je me rends compte que je ne comprends pas plus la situation que lui.

Je souris en voyant apparaître Teogara, j'ai eu peur que les gardes de la Capitale les attrapent avant qu'il ne puisse monter.

Mon père monte à bord et un autre type d'activité anime la navette. La trappe se referme.

Bearigaya arrive vers moi, je le guide vers sa femme et ses enfants. Je reste avec eux. C'est là ma place.

Mon père embrasse ma belle-mère, lui caresse le visage avant de lui sourire.

« On a réussi, on en est sorti, merci, Albert, dit-il.

- C'est surtout Teogara qu'il faut remercier. Pour moi vous étiez disparu. Il m'a montré que non vous étiez vivants et qu'on devait vous chercher. Je réalise que toutes les familles des membres du clan savent que leur proche est vivant. Les parents de Luc ont su quand il est mort ! dis-je en retenant mes larmes.

- Oui, tous les Européens sont tracés de la sorte. »

Comme une question doit clairement être notée sur mon visage mon père continue :

« Beaucoup de pays se sont réunis sous une seule bannière pour devenir plus forts et avoir une grande nation. C'est l'Europe. Elle a été énorme, puis elle a diminué parce que ça créait aussi des problèmes. Je ne sais pas si elle a encore diminué en quatorze ans. Il y avait vingt-deux pays quand nous avons disparu.

- Où vais-je vivre ? »

Voilà le sort en est jeté.

« Albert, je ne vais pas te mentir. Nous n'en savons rien nous-mêmes. La maison qu'on louait doit être à quelqu'un d'autre. Tout ce qu'on avait doit avoir disparu. Nous sommes trop nombreux pour mes parents, pour ton oncle. Mais l'important c'est d'être ensemble, répond Bearigaya.

- Et sortir de cet enfer, rajoute Amenia.

- Vous partez autant à l'aventure que moi et ça ne vous fait pas peur ? insistais-je

- Non, la liberté c'était le plus important, réplique mon père.

- Il va falloir que tu apprennes notre langue pour te passer de cet appareil, réalise Amenia

- Oui, je ne veux plus me sentir un étranger, répondais-je.

- Tu ne le seras pas » rassure mon père.

Un appel se fait nous disant qu'on va atterrir. J'ai la surprise de voir qu'un homme qui s'occupait de ma belle-mère fait bouger tout le lit.

« On va devoir la conduire à l'hôpital pour faire des radios. Tout le monde va rester sur la base militaire pour être mis en quarantaine. Vos familles viendront plus tard » dit-il avant de partir.

Nous regardons Amenia et l'homme du sablier s'en aller. Ensemble nous nous dirigeons vers le centre de l'appareil. Il va falloir encore emprunter ce tunnel qui nous fait voler et me glace le sang. Comment vont-ils faire passer le lit par-là ?

J'écarquille les yeux en voyant qu'on peut descendre debout sur une passerelle. Je lève les yeux et je vois les étoiles. Je les montre à mes frères qui s'arrêtent pour contempler le ciel étoilé qu'ils voient pour la première fois de leur vie. Ils ont la bouche grande ouverte.

Bearigaya vient me mettre une main sur l'épaule et me sourit.

« Merci de leur faire oublier l'étrangeté de la situation en leur montrant des merveilles. »

Nous continuons d'avancer vers une grille et des grillages qui entourent une cour, dans le centre il y a un bâtiment. Sur le trajet des hommes en combinaison blanche nous guident.

Je me retourne pour constater que ce genre de personnes a investi avec des drôles d'armes la navette. Je les montre à mon père.

« Ils vont désinfecter la navette, on ne sait jamais qu'on transporte à notre insu un virus qui peut tuer tout le monde, m'explique-t-il.

- Tu y crois ? m'étonnais-je.

- Non mais eux bien. Je préfère rester ici pendant quinze jours que le reste de ma vie là-bas. »

Les gens qui ont conduit la navette entrent avec nous dans le bâtiment.

« Eux aussi vont devoir rester quinze jours ?

- Oui, mais ils le savaient.

- Et Amenia ?

- Elle va subir des examens également mais à l'hôpital dans une chambre stérile. Je ne me tracasse pas. Le cauchemar est fini. »

Moi je n'en étais pas certain. Le monde de mon père et mon oncle me semblait aussi terrible que celui que je venais de quitter.

À Suivre…

Chap 23 - Chap 25

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Fin d'écriture : 24/06/2015

Le mot est étoile

Suivant les mots que je vais tirer ou que vous me proposerez, je vais faire la suite de cette histoire. Je ne sais dans pas non plus où je vais, ni quand la suite arrivera ^_^