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Ça
a dû te coûter cher ?
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pour des montes escaliers
Raymond
est installé dans le parc devant son
échiquier, il place toutes les pièces une à une en soupirant. C’est
aujourd’hui
que son ami, Fernand, doit se faire placer en maison de repos. Fini les
longues
parties d’échecs, fini les discussions endiablées, le voilà bien seul.
Oh, il
ne veut pas remplacer son vieil ami, juste trouver quelqu’un pour
l’aider à
combler le vide que Fernand va laisser dans sa vie de pensionné. Il
faut qu’il
fasse un jeu séduisant pour inciter quelqu’un à s’arrêter.
Une
ombre se fait, Raymond redresse la tête, il
s’apprête à sourire au nouveau venu, prendre son courage à deux mains
pour
aborder un étranger. Devant lui se trouve Fernand qui est tout sourire.
« Toi !
—
Tu me vois, moi en maison de repos ?
—
Et tes problèmes d’escaliers ? »
Fernand
lui fait signe de le suivre, Raymond range
rapidement le jeu et suit son ami jusqu’à son immeuble qui se situe
juste en
dehors du parc.
Fernand
introduit la clef dans la serrure et lui
montre ce qu’on vient d’installer, un tout nouveau monte-escalier
électrique.
« En
trois heures s’était installé et sans rien
abîmé. »
Raymond,
tel un gosse devant un nouveau jouet
s’assied sur l’appareil et commence à monter après avoir regardé un peu
les
boutons sur le siège, son ami habite au premier étage. Tout à coup, il
lance.
« Ça
a dû te coûter cher !
—
Pas du tout, je l’ai acheté à crédit ! »
Raymond
arrête l’appareil, pousse sur le flèche
descendre. Fernand le regarde faire sans comprendre son comportement.
Il
espérait bien qu’il redescend pour faire une partie d’échecs avec lui
dans le
parc, mais pas si vite, seulement après être monté à son étage et être
redescendu.
Devant
le regard noir que lui expédie Raymond,
Fernand se sent dans ses petits souliers.
« Depuis
quand la réponse à une demande de
prix, c’est je l’ai acheté à crédit. Et puis, si tu es obligé de faire
un
crédit, c’est que c’est cher. Tu ne dois pas faire un crédit pour
acheter un
kilo de pommes. Tu fais un crédit pour une voiture, pour une maison,
certains
cons le font pour des vacances. Ce n’est pas parce que tu vas
rembourser une
petite somme tous les mois que ce n’est pas un prix exorbitant en fin
de compte.
Tu ne connais pas l’expression : emprunter de l’argent coût de
l’argent. Ceci
est une très belle invention, qui va te permettre de rester chez toi et
j’en
suis heureux mais j’espère que tu ne t’es pas mis le couteau sous la
gorge pour
ça.
—
C’est ce que j’ai voulu te répondre. Le
remboursement du crédit est minime et sur une courte période, ça va
aller.
—
Tant mieux ! Allons faire cette partie
d’échecs tant qu’il fait encore beau dehors. »
L’un
à côté de l’autre, les deux hommes repartent
vers le parc, heureux de pouvoir partager encore un bon moment et du
temps à
eux deux.
À
Suivre...
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