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Disclaimer : Ils sont à Tokita/Yadate/Tomino je les emprunte et j'essaye de ne pas les abîmer, en tout cas, ils ne se sont encore jamais plaints. Les autres personnages ne faisant pas partie de l'univers de GW sont ma propriété.

Genre : Tranche de vie.

Acteurs : Duo, Heero, Quatre, Dorothy, Sally, Wufei, Hilde, Trowa

Note d'auteur : début d'écriture 27/05/2014

Toutes ressemblances avec des personnes réelles ne sont pas fortuites.


On s'est aimé

Chapitre 29


C'est vrai qu'Heero avait hésité à ne pas prendre Timothy en vacances quand il avait reçu la convocation du tribunal. Pourquoi Duo continuait-il à passer par des avocats ? Il lui avait déjà proposé plusieurs solutions entre adultes responsables.

Il voulait bien participer à l'éducation de Timothy. Il l'aimait bien, c'était un gentil garçon. Seulement, il ne voulait pas entretenir Duo. Sur ce point, il ne céderait pas.

Yuy était retourné voir Bertrand avec la convocation en demandant s'il pouvait faire traîner le jugement comme l'autre fois sans se présenter.

-« Non, il n'y aura qu'un jugement cette fois. À toi de voir si tu vas défendre ton dossier ou pas. Moi, j'irai pour montrer que tu n'es pas de mauvaise foi. Essaye de te contrôler si tu parles, pas comme l'autre fois. »

-« Tu ne vas pas me représenter ? » s'étonne Heero.

-« J'ai un gros dossier à l'autre bout du pays ce jour-là. Grassement payé, ce n'est pas que nos parties de jambes en l'air ne sont pas agréables, mais ça ne paye pas ma voiture et mon loyer. »

En désespoir de cause, Heero avait contacté son ancien avocat qui avait promis de s'y rendre moyennement finance payable d'avance. Il y avait eu une réunion avant avec les revendications qu'il devait défendre. Une perte de temps et d'argent aux yeux de Yuy. Dans cette histoire, les avocats avaient le beau rôle, tout ça de la faute de Duo.

Maintenant, il fallait attendre septembre pour obtenir des nouvelles avec son jugement en appel, il allait réussir à débouter son ex-mari, il en était persuadé. C'est le cœur léger qu'il avait décidé d'aller chercher son fils pour partir dans les Vosges.

À onze ans, Heero estimait que son fils pouvait les suivre partout. Dès le matin, ils partaient souvent en randonnée pour la journée, sac au dos, ils crapahutaient par des sentiers escarpés pour découvrir des lieux magnifiques, à la vue à couper le souffle.

Deux fois durant le séjour, ils s'arrêtent près d'une rivière pour pêcher leur repas. Tim en profite pour se baigner en sous-vêtement n'ayant pas son maillot sur lui ni avec lui. Il se laisse sécher en surveillant sa ligne. Ce genre d'activité a manqué au gamin, elles se font rarement avec son papa Duo.

Tous les soirs, en se couchant, l'enfant envoie un SMS de bonne nuit et ce qu'il a fait en journée. Invariablement, Duo lui répond : Bonne nuit et une réflexion sur ce qu'il lui a écrit.

Après une dizaine de jours, c'est la nuit aux lampions. Timothy s'étonne de ne pas voir son père et Trowa danser comme les autres adultes. En plus, il y a d'autres couples homosexuels qui sont sur la piste de danse.

-« Vous n'y allez pas ? » finit-il par demander.

Il voit bien que Trowa ne serait pas contre.

-« Non ! » répond catégoriquement Heero.

-« Pourquoi venez-vous alors ? »

-« Pour la musique, l'ambiance, sortir, faire autre chose que tous les soirs », répond légèrement exaspéré Yuy.

Timothy se tait, il n'ose pas poser une question supplémentaire. Une petite fille vient l'inviter à danser. Il se tourne vers son père qui donne son accord. Le gamin est soulagé, l'ambiance devenait lourde.

Trowa se lève également et va inviter une femme assise seule. Il sait qu'avec Duo son compagnon dansait. Si revivre des souvenirs le met tellement en rogne, pourquoi ne choisit-il pas d'autres endroits ? Ils ne peuvent pas avoir visité la planète entière à eux deux ou trois.

Au début de leur relation, Barton avait essayé de l'entraîner ailleurs pour se faire leurs souvenirs, mais Heero n'avait jamais accepté. Une nouvelle fois, tout en dansant, il se demande pourquoi il tolère tout ça, mais d'un autre côté, il aime Heero à en perdre la raison, à tout accepter.

Heero en regardant danser son fils et son compagnon soupire. Il se demande aussi pourquoi revient toujours dans des endroits où il a été si heureux avec Duo.

Quand il a tapé la date de ses vacances dans le moteur de recherche et qu'on lui a proposé le petit bungalow. Il n'a pas réfléchi, ça lui faisait plaisir de pouvoir y revenir huit ans plus tard. Quand il a poussé la porte et qu'il a vu que rien n'avait changé, il a été un peu désappointé.

Plus d'une fois en y entrant au retour d'activité, il a revu le corps alangui de Duo après lui avoir fait l'amour. Il le voyait lui sourire en entrant dans la salle de repas.

Pourquoi est-il obsédé alors qu'il ne veut pas de la vie qu'il pourrait avoir avec Duo ? Il ne veut pas d'une petite vie bien rangée, même sa vie avec Trowa est trop monotone. Son compagnon n'a pas l'esprit assez espiègle pour y mettre du piment. Oui, il s'ennuie.

Timothy arrive devant lui tout sourire, il le regarde surpris.

-« Papa vient danser, c'est une farandole, s'il te plaît », dit-il en lui tendant la main.

Il lui prend même s'il n'en a pas plus envie que ça, il ne va pas lui gâcher son plaisir. Ils dansent une dizaine de minutes. Il sait que de toute façon, cette farandole est souvent l'introduction du lâcher de lampions. Ils les regardent s'élever dans le ciel avant de retourner au bungalow pour dormir.

Le lendemain, il reste deux jours de vacances. Trowa et Timothy attendent comme souvent l'après-petit déjeuner pour savoir ce qu'ils vont faire de la journée. Heero n'a pas trop bu hier, il ne peut pas avoir la gueule de bois alors pourquoi reste-t-il si renfermé ?

Tim finit par aller lui demander ce qu'ils vont faire.

-« Vous ne pouvez pas avoir de l'initiative pour une fois ! » gronde-t-il.

-« J'irai bien au lac pour la journée, pêcher, faire un barbecue et nager, enfin surtout pour moi », sourit le gamin.

Alors qu'il allait dire encore, c'est la deuxième fois qu'on va faire ça, il se ravise.

-« D'accord, je descends au village chercher des sandwichs. »

Pendant ce temps, Trowa et le gamin préparent tout ce qu'il faut. Barton envoie Timothy chercher les appâts au cabanon prévu pour cela.

Quand Heero revient avec son sac de course, tout est prêt. Il a acheté également des salades pour le cas où la pêche ne serait pas bonne.

La promenade jusqu'au lac est agréable, ils réquisitionnent un barbecue en y mettant le plus gros de leurs affaires.

-« Je peux aller nager ? » demande Tim après avoir été chercher du bois pour allumer le feu.

Trowa s'occupe de l'intendance pendant qu'Heero prépare les cannes à pêche.

-« Oui, mais pas trop loin et que je te vois. »

La baignade est autorisée, mais n'est pas surveillée.

Timothy va jusqu'au ponton où d'autres enfants plongent et remontent par l'échelle pour jouer avec eux. Heero le surveille d'un œil, en se demandant pourquoi il aime tellement nager. C'est un sport sans objectif. Savoir nager, il en comprend la nécessité pour si on tombe dans l'eau. Duo était pareil, lui non plus n'avait pas su lui expliquer le bien être qu'il ressentait en nageant longueur après longueur.

-« Timothy si tu veux manger, il faudra pêcher ton poisson ! » lâche Heero.

Il y a déjà trois quarts d'heure que son fils joue dans l'eau. Lui a déjà sorti deux belles truites, Trowa une, ils les ont nettoyées directement.

Tim dit au revoir, vient se sécher avant de jeter sa ligne entre les adultes, le soleil étant agréable, il reste en maillot.

Yuy sourit à son fils, bien sûr qu'il ne le laisserait pas sans manger, mais l'idée de pêcher était de lui, il estimait qu'il devait au moins tenter de prendre son repas.

Il y a dix minutes qu'il lance sa ligne et qu'il la ramène quand Timothy a une touche, il laisse le poisson chipoter un peu avant de tenter de ramener pour le ferrer. Il ne faut pas longtemps pour que le bouchon s'enfonce. Tim tire un coup sec puis plus rien.

-« Mais ! » râle-t-il.

-« Tu as ferré dans le sens où elle s'est enfoncée. Tu as décroché le poisson », explique Heero.

-« Zut ! » lâche-t-il.

Tim ramène sa ligne, remet un asticot et relance. Yuy regarde sa montre, il est dix heures trente, ils ont encore le temps les truites cuisent rapidement, c'est les dresser et enlever les arêtes qui prend le plus de temps.

Mais froid dans des sandwichs c'est bon également. Trowa sort une deuxième truite, encore une et ils pourront arrêter de pêcher, sauf pour le plaisir et relâcher directement.

Maintenant qu'il ne doit plus surveiller son fils qui joue dans l'eau, Heero est plus serein, il profite du moment présent. D'autant plus que jeter et ramener sa ligne, il le fait d'une geste machinal. Il regarde les oiseaux voler, les mouvements dans le lointain, les gens qui se promènent. Il y a beaucoup de pêcheurs autour du lac, donc pas énormément de bruits.

Trowa après avoir rejeté sa ligne, se lève pour nettoyer son poisson qu'il a tué dès qu'il l'a décroché. Une fois que c'est fait, il le dépose dans le sac thermique et vérifie la chaleur de son barbecue. Il va pouvoir mettre les pommes de terre dans le papier aluminium et les glisser dans la braise. Il remet un peu de bois pour avoir plus de charbon au moment de la cuisson des truites. Les flammes ont bien nettoyé la grille et tué toutes les bactéries. Il sort le grattoir et le passe sur la grille pour finir de la préparer.

Timothy a vraiment eu une bonne idée, c'est très agréable comme journée. Il faudra après le repas qu'il propose d'aller marcher jusqu'à la crête, il aimerait voir la vue qu'on a de là.

Tout en ramenant sa ligne, Heero se demande comment il rendre son fils à Duo. Ils n'ont pas fixé ni le jour ni l'heure du retour. L'avion atterrit à seize heures à Sank, il irait bien le déposer avec le taxi.

-« Tu as ta clef ? » demande-t-il en se tournant vers le gamin.

-« Non, jamais quand je pars longtemps. »

-« Envoie à ton père un SMS, ne me dis pas que tu ne l'as pas, tu lui envoies un SMS tous les soirs. »

-« Qu'est-ce que je dois mettre dedans ? »

-« Que je te ramène en sortant de l'avion, vers dix-sept trente. »

-« Samedi ? »

-« Oui, on rentre samedi ! » s'étonne Heero.

-« OK, je le ferai ce soir, là il est au travail, il ne l'a pas sur lui. »

-« Comment ça au travail ? C'est le mois où il est en congé. »

-« Il préfère les prendre quand je suis là. Il en a pris un peu en juillet », dit Timothy en relançant sa ligne.

Heero relève la tête et apostrophe Trowa.

-« Et moi, je dois les prendre en juillet, lui les prend quand il veut », râle-t-il.

-« Tu ne les as pas pris en juillet cette année », rappelle doucement son amant.

-« Il les a modifiés quand tu as dit que tu me prendrais en août. De toute façon, il travaillait jusqu'au dix à l'origine puisque je devais me rendre au camp scout », ajoute le gamin.

Yuy se renferme de s'être fait rappeler des choses réelles. Il ramène sa ligne, range son matériel et part faire le tour du lac. De toute façon, ils ont assez de poissons.

Timothy se mord la lèvre inférieure.

-« Il va se calmer », rassure Trowa.

-« Je vais aller m'excuser », dit l'enfant en ramenant sa ligne rapidement.

-« Et de quoi ? D'avoir dit la vérité ? Il a juste besoin de réfléchir. »

Timothy soupire et relance une fois de plus.

Quand Yuy a fait le tour, il s'attaque à cuire les poissons sans un mot.

-« Papa, je suis désolé », dit Timothy en venant vers lui.

-« Ne t'excuse jamais quand tu n'as rien fait. Je ne sais pas pourquoi je vois rouge dès que ton père fait ou dit quelque chose », rétorque-t-il.

-« Tu l'aimes peut-être encore ? » murmure Tim.

Il ne voudrait surtout pas faire de la peine à Trowa qu'il apprécie beaucoup. Et puis, cela reste un rêve qu'il a, comme beaucoup d'enfants du divorce que ses parents se remettent ensemble.

-« Peut-être, mais pas de la vie que je devrais mener près de lui », réplique sèchement Yuy.

Timothy écarquille des yeux devant cette réponse. Qu'est-ce qu'elle avait leur vie ? Elle était très bien, amusante. Il sentait que son papa aimait ce qu'ils faisaient ensemble. On ne peut pas dire qu'il le ressentait pour son autre papa, comme si c'était une corvée, pour tout ce qu'il faisait en réalité.

Est-ce qu'il l'avait déjà vu heureux ? Rire aux éclats ? Avoir l'air de s'amuser ? Il ne s'en souvient pas, il faudra qu'il demande à son papa Duo.

Timothy pense à tout ça en retournant près de l'eau où il jette sa ligne sans réellement y réfléchir.

Dans son dos, Heero lui demande.

-« Pourquoi disais-tu ça ? Duo m'aime toujours ? »

Trowa sent son cœur se broyer pourtant il essaye de rester impassible.

-« Je ne crois pas, il parle rarement de toi, pour ne pas s'énerver », lâche mal à l'aise Timothy.

Comme Yuy retourne s'occuper de la cuisson des truites, l'enfant respire mieux. Instinctivement, il porte sa main vers sa poche pour prendre son inhalateur. Il ne le sent pas, ce qui est normal, il est toujours en maillot, mais de ne pas le trouver, le fait paniquer. De l'horreur passe dans son regard, sa respiration se bloque, avant de se faire pénible, c'est ça qui attire le regard de Trowa.

Il se lève d'un bond et se précipite vers le sac où les vêtements du gamin sont rangés pour chercher l'inhalateur.

-« Qu'est-ce que tu cherches ? » demande Heero.

-« Ton fils est en pleine crise d'asthme ! »

Heero s'avance, prend Timothy par les épaules, le secoue un peu.

-« Arrête tes comédies, concentre-toi sur ta respiration. Inspire, expire, inspire, expire. »

Pourtant le gamin a de plus en plus difficile de respirer. Trowa pousse Heero, introduit l'inhalateur dans la bouche de Timothy et appuie. Il faut encore quelques minutes pour que l'enfant se sente mieux et respire plus sereinement.

Pendant ce temps-là, Heero est retourné furieux près du barbecue.

-« Ça va mieux ? » s'informe Trowa.

Timothy hoche la tête en cherchant encore à se calmer. Il aurait voulu suivre les instructions de son père, mais il n'y arrivait pas pris dans la hantise de ne plus avoir assez d'air pour vivre, bloquant encore plus ses bronches.

-« C'est psychosomatique, il aurait réussi. Il doit apprendre. Si une simple impulsion l'aide, c'est qu'il n'en a pas besoin », lâche Heero en retournant ses truites.

-« Je ne savais pas que tu avais suivi des cours de médecin. J'estime que si on lui donne un médicament, c'est qu'il est nécessaire », rétorque Barton.

Il est heureux de pouvoir sortir son agressivité, sa rancœur contre son amant sous un prétexte autre que le vrai.

-« C'est Duo qui a créé ça en s'inquiétant pour rien ! » clame Yuy.

-« As-tu seulement fait des recherches ? » plaide Trowa.

Puis il se calme en sentant Timothy de plus en plus tendu près de lui. Il lui met une main sur l'épaule. Les gens autour d'eux commencent à regarder de moins en moins discrètement dans leur direction.

-« C'est le médecin qui l'a vu à la première crise qui l'a dit que c'était psychosomatique. »

-« Peut-être, mais c'est aussi lui qui l'a prescrit. J'ai fait des recherches, ce n'est pas que psychosomatique. Il y a un réel blocage au niveau des bronches, ça devient physique. »

-« Tu vas aussi lui éviter toute tension », raille Yuy.

-« Non et Duo ne le fait pas non plus. Range ton matériel, on va manger », conclut encore plus calmement Barton.

Le repas se fait en silence. Lui qui adore papoter avec son papa Duo ne trouve jamais de sujet de discussion quand il est avec son autre père. Trowa participant rarement, c'est difficile aussi.

Tout le monde à l'air soulagé de ne pas devoir rester près des autres dès la dernière bouchée avalée.

-« Je peux aller nager ? » demande le gamin.

-« On doit attendre deux heures », réplique Heero.

-« Qu'est-ce qu'on fait ? » interroge Timothy.

-« On peut marcher jusqu'à l'arrêt là-bas, voir la vue qu'on a », propose Trowa.

-« Il y a une grosse ville qui gâche le paysage », rétorque Yuy.

-« Pas dans les deux sens ? » s'étonne Barton.

-« Non », admet Heero.

-« J'ai quand même envie de voir par moi-même », insiste Trowa puisque son amant ne proposait rien d'autre.

-« Allez, papa, j'aime bien marcher. Qu'est-ce qu'on va faire sinon ? »

Après un soupir, Heero se lève et range le matériel. Trowa sécurise le barbecue. Peut-être que quelqu'un sera heureux de le trouver chaud tout à l'heure.

Timothy se rhabille, il ne va pas crapahuter en maillot et petite chaussure de nage, bien pratique pour ne pas se couper sur les fonds du lac.

La promenade est agréable et silencieuse. De temps en temps, Timothy s'arrête pour demander des explications à son père, mais constatant que ça ne le déride pas, il ne le fait plus.

Quinze jours de vacances, c'est long pour Heero. Dix jours seraient bien suffisants, il faudra qu'il y réfléchisse pour l'année prochaine. Il n'aspire plus qu'à une chose, rentrer et reprendre le travail. Dire qu'il y a encore la journée de demain. Au moins quand ils voyageront, ça sera mieux, preuve que c'est la fin.

Au soir Timothy envoie son SMS pour prévenir qu'il rentre samedi vers dix-sept heures trente avec son 'bonne nuit'. Il garde son GSM en main pour lire la réponse. Il trouve qu'elle est longue à venir.

Enfin son téléphone bipe dans sa main.

Papa ne te garde pas tout le week-end ?

Si je ne suis pas là, je cache la clef sous la dalle près de la porte.

Je vais voir si tu peux aller chez Quatre jusqu'à dimanche soir, je suis de garde.

Un deuxième message arrive.

Et bonne nuit ^^

Cela lui arrache un sourire. Puis il tape sa réponse.

Je ne peux pas venir avec toi si on t'appelle ? Tu me manques.

Il faut à nouveau un certain temps avant d'avoir une réponse. Duo doit sûrement être au téléphone pour qu'on le garde.

Non pour la sécurité et puis je peux partir au milieu de la nuit également.
Tu peux aller dormir chez Quatre, il te gardera jusqu'au dimanche 18h, et après je serai en vacances.
Dors bien.

Il allait répondre que la porte de sa chambre s'ouvre sur son père.

-« Tu veux que je te le confisque ? »

-« Papa Duo est de garde ce week-end »

-« Quoi ! Je dois te garder jusqu'au dimanche ? C'est son mois bon dieu », lâche-t-il en sortant son GSM de sa poche.

Il a la ferme intention de dire sa façon de penser à Maxwell.

-« Non, il a trouvé un arrangement, c'est de ça qu'on a discuté un peu plus », justifie le gamin au bord de la panique

-« Dors maintenant, demain on va jusqu'au village voisin à pied. »

-« Je pourrais acheter un petit souvenir ? »

-« Comme quoi ? » s'étonne Heero.

-« Le moulin à épices, je l'avais trouvé très beau. »

-« Pourquoi n'as-tu pas demandé directement ? »

-« Tu avais dit qu'on ne faisait que passer devant les magasins », dit-il d'une petite voix.

C'est vrai que son fils lui avait montré dans une devanture. Il n'est quand même pas un monstre qu'il n'ose pas lui demander clairement ce qu'il veut.

µµµ

Les vacances finies, c'est en taxi qu'ils ramènent Timothy vers chez Maxwell. Il fait attendre le véhicule le temps qu'il aille avec son fils jusqu'à la porte. Le gamin sonne et attend. Le chien aboie, mais on n'ouvre pas, alors Tim soulève la dalle et sort la clef de sa cachette.

Voyant ça, Trowa ouvre la porte du taxi où il attendait aussi.

-« Il n'y a personne ? » demande-t-il.

-« Papa avait dit que c'était possible », répond Timothy.

-« Tu ne vas pas le laisser seul chez lui ! » s'inquiète Barton en se dirigeant vers son amant.

-« Si Duo estime qu'il peut rester seule, je n'y vois pas d'inconvénients », rétorque Heero en repartant vers le taxi pour s'y installer.

Son fils a ouvert la porte, il peut le laisser, il n'en est plus responsable.

-« Tu sais quand il revient ? » demande Trowa.

-« Non, je devais passer la nuit chez Quatre et demain, ça j'en suis certain. »

-« Va voir s'il y a un mot ! » dit-il en sortant son GSM.

Barton fait le numéro de Winner alors qu'Heero ressort du véhicule légèrement énervé.

-« Qu'est-ce que tu fais encore ? » apostrophe-t-il.

-« Quatre, Duo n'est pas là, on peut t'amener Timothy ? »

-« Je devais venir le chercher dès qu'il me sonnait. Mais je veux bien que tu me l'amènes. »

Timothy ressort justement avec un petit sac et un mot qu'il lit.

-« Je dois promener le chien et puis sonner à Quatre, il va venir me chercher. »

-« Je rentre à l'appartement à pied, si on n'y va pas directement ! » clame Yuy.

-« Va avec ton père, il va te déposer chez Quatre, je m'occupe du chien », propose Trowa.

-« Merci, la clef est sur la table de la cuisine et la laisse pend au radiateur du couloir. Il s'appelle Sam », dit-il avant de se précipiter vers Heero.

Yuy donne l'adresse au chauffeur du taxi.

-« Qu'est-ce que ton père peut me compliquer la vie », peste Heero.

Timothy retient un sourire, seulement il est persuadé que son papa Duo en pense autant d'Heero.

Winner attend sur le devant de la propriété.

-« Merci de me l'avoir amené »

-« Si Duo me l'avait demandé, j'aurais pu le garder jusqu'à dimanche », dit-il.

Puis il se tourne vers son fils, lui sourit avant de dire.

-« On se revoit en septembre. »

Il se réinstalle dans le taxi qui démarre directement.

-« Trowa n'était pas avec vous ? » s'informe Quatre.

-« Il promène Sam. Papa ne voulait plus attendre », avoue Timothy en remontant l'allée près de l'héritier.

Winner se dit que Timothy avait agi intelligemment, Duo préféra certainement savoir que Trowa avait été dans sa maison qu'Heero.

Hamin arrive au-dessus du perron, il sourit à son copain, heureux de le retrouver.

-« S'il sait Duo vient souper ici avec nous avant de retourner dormir chez vous, dit Quatre. Donne-moi ton sac et va jouer dans la propriété avec mes enfants. »

Winner sort son GSM et envoie un SMS à Duo.

Ton fils est bien là, ne te tracasse plus.

Une réponse arrive rapidement.

Encore merci pour le dépannage.

Quatre lui répond.

Les amis servent à ça.

À Suivre…

Chap 28 - Chap 30

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