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Disclaimer :
Ils sont à moi et sorti de mon
imagination
Genre :
Yaoi. Original, OS
Rating : K+
Auteur
: Bernie
Calling
Mon
premier roman est en vente, sur Amazone. C'est mon droit
Quatre
mots
À
dix-sept ans, Gabriel était bien heureux d'avoir trouvé ce travail. Sa
mère
était malade, elle se battait contre un cancer.
Après
l'opération
qui lui avait ôté le sein gauche, son père avait disparu la première
fois qu'il
avait vu le corps mutilé de sa femme, c'était il y a trois ans, peu
après ses
quatorze ans.
Est-ce
le
chagrin ? Est-ce réellement la maladie ou un peu des deux ? Les
médecins
n'avaient pas su lui répondre mais l'accalmie avait été de courte
durée. Sa
mère venait de subir une ablation partielle d'un poumon. La mutuelle
n'était
pas suffisante pour couvrir les frais de santé et d'hospitalisation de
sa
maman.
Gabriel
n'avait pas eu le choix, il avait quitté l'école. De toute façon, il
n'était
pas doué pour les études, il valait mieux qu'il laisse à sa sœur Margot
la
possibilité de devenir infirmière. Elle n'avait que quinze ans mais se
battait
pour cette cause et soignait déjà sa mère avec une patience d'ange.
En
cette
veille de Noël, Gabriel circule entre les convives de l'ambassade
anglaise à
Paris. Portant des plateaux remplis de boissons en tout genre :
Champagne, kir,
jus de fruits. Afin que chacun puisse trouver un apéritif à sa
convenance.
Dans
son
costume de serveur, prêté par la société qui l'avait engagé, il ne se
lasse pas
de regarder les invités de l'ambassadeur, des hommes ou des femmes
politiques,
d'autres ambassadeurs, des gens de la haute société. Il y avait même
des
acteurs très connus.
Même
si
le plateau est lourd, le travail harassant, il faut sourire en
présentant les
boissons, courir chercher une commande particulière. Mais sa joie n'est
pas
feinte, il n'en revient pas de pouvoir côtoyer tout ce beau monde. Pour
eux, il
n'est qu'un serveur parmi d'autres mais ce n'est pas grave.
Alors
qu'il passe près d'un jeune homme d'une vingtaine d'années sûrement
accompagnant ses parents, l'invité lui frôle la hanche et la main
baladeuse
remonte jusqu'au plateau pour prendre un jus de fruit. Une voix suave
lui
glisse à l'oreille en français.
« Tu
es
bien joli » avec un accent anglais très prononcé.
Gabriel
sursaute légèrement, il l'avait repéré cet homme grand, musclé mais pas
trop,
les cheveux noirs, les yeux clairs. Il l'avait trouvé attirant mais que
lui le
trouve à son goût c'est la cerise sur le gâteau.
Il
veut
le remercier et se rend compte qu'il ne le regarde même plus, qu'il
sourit à
une femme accrochée à son bras.
Pourquoi
avait-il fait ça ? Tout en continuant son service, il ne pouvait que
retourner
inlassablement la question dans sa tête, d'autant plus qu'il ne lui
avait plus
redit les autres fois qu'il l'avait approché avec des petits fours
cette fois
µµµ
Est-ce
que c'était pour un pari avec la demoiselle ? Est-ce qu'il avait voulu
se
moquer de lui ? Il y repense encore aujourd'hui alors que sa sœur vient
de
réussir son diplôme d'infirmière. Il est là pour la féliciter puisque
leur mère
est morte, il y a trois ans. Juste avant que Margot n'entre à l'école
supérieure.
Gabriel
a
continué de travailler comme maçon en semaine et faire des jobs de
serveur le
week-end, parce qu'ils avaient besoin d'argent mais surtout dans
l'espoir de
retrouver son bel inconnu.
Sa
sœur
travaillait également le week-end dans un supermarché et durant les
congés
scolaires, la maison n'était pas encore payée et leur mère n'avait pris
aucune
mesure pour qu'elle le soit à son décès. De toute façon, aucune
assurance ne
l'aurait accepté avec sa santé précaire.
Gabriel
secoue la tête, comment peut-on rester accroché à quatre petits mots,
lui y
pense au moins une fois par jour si pas plus alors que l'autre ne doit
même pas
se rappeler de son existence.
Sept
ans
qu'il ressasse, il doit tourner la page. Dès que sa sœur aura un
emploi, elle
va vivre sa vie, ça ne saurait tarder, les infirmières sont très
demandées pour
l'instant. Et il se retrouvera seul, il n'a pas vraiment d'amis, juste
des
collègues.
Maintenant
que Margot a son diplôme, il va pouvoir ralentir le rythme, faire moins
d'heures et arrêter les petits boulots de serveur, il les fait encore
et
toujours dans l'espoir de le revoir, même si ça paye bien.
µµµ
Gabriel
vient prendre sa sœur dans ses bras et l'embrasse sur les deux joues.
«
Félicitations, major de ta promotion, tu m'avais caché ça !
—
J'étudie facilement, je n'ai aucun mérite.
— On
va
pourtant aller le fêter au restaurant.
— Tu
vas
te faire servir pour une fois » sourit-elle.
Tous
deux
se dirigent vers un restaurant de fruits de mer, ils commandent une
paëlla
qu'ils vont déguster avec un bon vin blanc.
« Tu
sais
que j'ai déjà eu des propositions d'emploi dans l'hôpital où j'ai fait
mon
stage !
— Tu
vas
accepter ?
—
Certainement, je vais vraiment pouvoir assumer quelque chose dans cette
maison.
— On
devrait la séparer pour y avoir chacun son appartement sans dépendre de
l'autre, à moins que tu ne veuilles vivre ailleurs ?
—
Non, je
ne serai pas trop loin de mes amies et de mon emploi. Tu as envie de
liberté ?
s'informe-t-elle.
—
Non, à
la fin de l'année, la maison sera payée. Je voudrais la faire nôtre,
avoue
Gabriel.
— Tu
es
devenu bien beau, prenez bien soin de lui, vous avez beaucoup de
chances »
entendent-ils à côté d'eux.
Le
frère
et la sœur tournent la tête vers le propriétaire de cette voix à
l'accent
anglais.
Gabriel
a
presque la mâchoire qui se détache, son amour a peut-être pris de l'âge
également, il commence à avoir les cheveux poivre et sel mais il est
toujours
aussi beau. Le cœur du maçon s'accélère.
Margot
attrape le poignet de l'inconnu alors qu'il se retourne pour partir.
« Je
ne
suis que sa sœur. Vous voulez vous joindre à nous ? » demande-t-elle.
Elle
avait assez entendu cette histoire pour savoir qui était là près d'eux.
Si son
frère l'avait laissé partir, elle ne le ferait pas.
Bien
sûr,
il y avait sa position à l'époque, il était au travail mais il aurait
pu se
renseigner au lieu de baver pendant des années sans réagir. L'homme
avait
clairement marqué par deux fois son attirance pour les hommes, c'était
sûrement
sa façon de draguer.
«
Margot
! s'indigne Gabriel. On fête ton diplôme.
—
Justement, je l'invite, rétorque-t-elle.
— Si
ma
présence te dérange Gabriel, je peux m'en aller, répond l'inconnu.
—
Comment
savez-vous mon prénom ? »
L'homme
tire une chaise et s'installe à leur table cela sera plus discret.
«
J'ai
demandé à l'entreprise qui t'embauchait. Tu venais d'avoir dix-sept
ans,
j'approchais des vingt-huit. J'ai été très déçu que tu sois si jeune.
Tu en
paraissais plus, je n'ai pas voulu gâcher ta jeunesse.
—
Pour
ça, notre père s'en était chargé, réplique-t-elle.
—
Margot
! s'indigne Gabriel.
— Et
on
peut savoir votre prénom, vous avez une longueur d'avance sur nous,
sourit-telle.
—
Mike
Mac Namara, avocat international en politique, dit-il en lui tendant la
main.
—
Rien
que ça. Je crois que je vais aller fêter mon diplôme avec des copines.
Si je
tiens le crachoir, il ne dira rien. J'espère que vous aimez la paëlla
et le vin
blanc ! »
Avant
qu'aucun des deux ne réagisse, Margot s'était levée et quittait le
restaurant.
« Je
suis
désolé de son attitude, commence Gabriel.
—
Elle
est charmante, mais je peux partir si ma présence te gêne.
—
Non, je
suis heureux de vous retrouver. Ma soeur m'a assez fait de reproche de
ne pas
vous avoir cherché.
— Je
t'assure que je ne dis pas ça à tout le monde. »
Gabriel
lui sourit. Le serveur vient d'arriver avec les plats. Ils vont pouvoir
discuter et voir s'il y avait autre chose qu'une simple attirance
physique
entre eux.
Gabriel
était ravi de savoir qu'il n'était pas le seul à avoir ressassé cette
rencontre
pendant sept ans.
L'avenir
lui dira s'ils sont partis pour une longue vie ensemble ou une brève
idylle.
Fin
Si ça
vous a plu, vous pouvez m'envoyer un MP
Merci de me signaler pour quelle histoire vous m'écrivez