Accueil | Qui suis-je ? | Fanfictions | Fictions originales | Fictions en commun |
Disclaimer :
Ils sont à
Tokita/Yadate/Tomino je les emprunte et j'essaye de ne pas les abîmer,
en tout
cas, ils ne se sont encore jamais plaints.
Genre :
Tranche de vie
Rating : T
Acteurs
:
Duo, Wufei, Sally.
Note
de
l'auteur :Un
mot
choisi au hasard et une histoire.
Début
d'écriture : 19/08/2016
Lumière
La
dernière chose dont se souvient Wufei, c'est être entré dans cette
maison pour
essayer de comprendre un message.
La
femme
avait supplié qu'on lui vienne en aide. Elle était détenue dans une
habitation
de la banlieue de Pékin.
L'appel
avait été transmis par un service de livraison de pizza, dans la case
communication il était inscrit « aidez-moi, je suis prisonnière ».
L'entreprise
avait tout envoyé au Preventer. Celui qui avait réceptionné le message
avait
éclaté de rire croyant à une bonne blague. Il l'avait montré à Wufei
Chang qui
avait tout de même délégué un agent avec les commandes sur place.
À son
retour, le Preventer lui avait dit que la dame était nerveuse mais
c'était
tout. Elle l'avait payé rapidement et refermé la porte sur le champ.
Tout
cela
s'était passé, il y a deux jours et depuis cela lui tournait dans la
tête
continuellement. Il aurait dû y aller lui-même, se dit-il en y
réfléchissant,
c'était une jeune recrue inexpérimentée qu'il avait assignée à la
livraison
parce qu'il avait plus l'âge du métier.
En se
rendant au travail, Wufei s'était décidé à sonner à la porte pour
demander à
parler à Marianne Pencil, le nom de celle qui avait passé la commande.
Un homme
mal rasé en marcel dégoûtant lui avait ouvert et dit qu'il n'y avait
personne de
ce nom à cette adresse avant de lui refermer la porte au nez.
En
arrivant au QG, il avait fait une recherche sur le nom et l'adresse. La
femme
n'était pas renseignée à ce domicile là mais de l'autre côté de la
ville.
Durant
une patrouille, il est allé voir si l'on connaissait Marianne Pencil à
l'autre
adresse. Elle y résidait bien et sortait avec l'homme où l'on avait
livré les
pizzas. On ne l'avait pas vue depuis une semaine.
Bien
sûr,
l'enquête était close, seulement il avait consigné toutes ses
trouvailles dans
le dossier en rentrant au quartier général.
C'est
en
repartant vers son domicile qu'il avait voulu s'infiltrer à l'intérieur
de la
maison afin de voir si la jeune femme n'était pas retenue contre sa
volonté. Il
n'avait pas fait dix pas au rez-de-chaussée, après être entré par
effraction
par une porte du jardin, que le trou noir était survenu.
Il se
frotte doucement l'arrière du crâne et sent une belle bosse. Voilà d'où
vient
son mal de tête épouvantable. Il ouvre un peu les yeux pour ne pas se
faire
agresser par la lumière et se rend compte qu'il fait noir. Ce serait
toujours
la nuit ?
Une
nuit
complètement noire, il ne voit rien de rien, il a beau déplacer ses
doigts
devant son visage, il distingue le néant. Il roule sur le ventre pour
se
redresser péniblement. Une fois debout, il avance en traînant les pieds
afin de
sentir les obstacles, il a mis ses mains droit devant lui pour ne buter
sur
rien.
Il
finit
par toucher un mur, il le sait c'est rugueux comme une pierre.
Lentement, il
fait le tour, il trouve une porte sans clenche à l'intérieur comme dans
une
chambre froide. Il continue sa progression, les mains cherchant une
sortie,
elles montent, elles descendent presque du sol au plafond.
Il
sourit
en sentant très haut une petite fenêtre. À tâtons, il arrive à
l'entrebâiller,
il essaye d'autres positions, il n'y a que cette manière de l'ouvrir.
Et là,
son sang se glace, il ne voit pas mieux, c'est le noir le plus complet
or il
devrait au moins voir les étoiles même une nuit noire d'encre n'est pas
aussi
sombre surtout en ville.
Est-ce
qu'il serait devenu aveugle ? Il sait qu'un coup sur la tête peut
occasionner
une cécité. Il ne veut pas vivre comme cela.
Les
larmes lui viennent aux yeux mais rien n'y fait, il ne voit pas mieux.
Il se
laisse glisser sur le sol anéanti par le manque de futur de sa vie.
Dire qu'en
plus personne ne sait où il se trouve. Il a fait ça en dehors de ses
heures de
service, certain qu'il n'aurait pas eu l'appui de sa section.
Combien
de temps va-t-il pouvoir tenir sans eau et sans nourriture ? Ne voulant
pas
mourir sans se battre, il repart à quatre pattes sur le sol, ses mains
cherchant une faille à sa prison. Il trouve un tuyau qui remonte
jusqu'à un
évier. Il l'ouvre et laisse l'eau couler. Au moins, il ne mourra pas de
soif et
il pourra uriner dedans. Il se désaltère après un moment quand il est
sûr qu'il
n'y a plus de dépôt dans le circuit.
Une
évidence se fait, il est bien dans une cave et il a perdu la vue, une
cave ne
serait pas aussi noire, même de nuit.
Il
recommence
son exploration jusqu'à retrouver la porte, la fenêtre et l'évier. Il
soupire
en se laissant choir près du robinet autant ne pas s'éloigner de la
source de
sa seule boisson et essayer de dormir. Après avoir pris du repos, il
verra
peut-être les choses autrement.
Les
heures passent lentement, il entend bien de temps en temps marcher
au-dessus de
sa tête, alors il frappe sur le tuyau avec un caillou qu'il a trouvé
lors d'une
de ses explorations.
Chaque
fois qu'il se réveille, il s'oblige à boire et il refait le tour de sa
prison,
il ne sait même plus à combien de jours il en est, il se sent de plus
en plus
faible. En même temps qu'il craint pour sa vie, il a peur pour ses
yeux. Et si
la cécité devenait constante par manque de soin dans les temps ? Et si
personne
ne le cherchait ? Et s'il mourait ici comment son âme survivrait-elle
puisqu'il
ne sera pas enterré sur le sol de ses ancêtres selon les lois de son
culte ?
µµµ
Il y
a
combien de jours qu'il est là ? Il a arrêté depuis longtemps d'essayer
de compter
les jours et les fois où il a entendu les pas au-dessus de sa tête. Il
continue
de taper sur le tuyau quand il les entend mais toujours sans succès.
Alors
qu'il entend pour la énième fois, les pas au-dessus de sa tête. Wufei
se
demande s'il doit dépenser de l'énergie pour frapper sur le tuyau.
Pourtant, il
ramasse le caillou et commence à taper trois courtes puis trois longues
de
façon mécanique.
Tout
d'un
coup, il ouï les pas dans les escaliers, même une course. La peur
augmente et
si c'était l'autre fou qui en a eu assez de l'entendre appeler au
secours. Si
c'est lui, il n'a plus la force physique de lui résister, pourquoi
a-t-il fait
ça ? Il serre le caillou, il va s'en servir comme d'une arme, il vendra
cher sa
peau.
La
porte
s'ouvre, il s'étonne de voir qu'il y a de la lumière derrière. Il
écarquille
les yeux tellement il est surpris et puis la lampe au plafond s'allume.
Il crie
en se protégeant le visage de ses mains.
-«
Éteignez, éteignez ! » Hurle-t-il.
Maxwell
étonné par cette réaction se précipite vers son ami alors que la lampe
se
coupe.
-«
Sally
rallume, je veux voir s'il a des blessures ! »
-« Tu
vas
le rendre aveugle. Il y a presque trois semaines qu'il est dans le noir
complet. Il faut réhabituer sa vue lentement. »
Le
médecin entre et ouvre sa trousse, elle en sort une bande qu'elle passe
autour
des yeux de Wufei pour lui permettre d'affronter la lumière de
l'extérieur.
Elle
se
félicite d'avoir insisté pour participer à l'action. Duo dans sa
précipitation
aurait pu faire beaucoup plus de dégâts que de bien.
Une
fois
le bandage bien en place, elle envoie Maxwell allumer la lampe, un
véritable
spot. Même pour elle, cette luminosité est dérangeante. Espérons qu'il
n'y aura
pas des dommages irréversibles sur la rétine.
-« Tu
es
blessé ? » Demande-t-elle doucement.
-«
Non,
où sont le type et la femme ? » S'informe le prisonnier.
-« On
vient de l'arrêter, sa femme gisait en haut, les deux jambes cassées,
elle
vient de partir en ambulance. » Répond-elle.
-«
Pourquoi diable ne pas avoir dit que tu repassais par ici ? » S'énerve
Maxwell.
« Juste un mot à ta section ! »
-« Il
avait classé l'appel, mais ça ne me semblait pas logique. » Avoue
Wufei. «
Comment m'avez-vous retrouvé ? »
-«
Justement espèce d'asticot, l'affaire Noventa ne t'a pas suffi. Il faut
nous
parler de tes doutes même si on ne travaille pas ensemble ni dans le
même
secteur. Ce n'était même pas ton enquête ce truc-là ! » Continue-t-il
de
pester.
-«
Répond
à sa question Duo, tu pèleras l'oignon plus tard. » Intervient Sally
pour le
bien de son patient.
Elle
aide
le prisonnier à se relever et le soutient, Maxwell vient directement de
l'autre
côté.
-« On
a
retrouvé ta voiture il y a deux jours abandonnée dans un parking du
centre-ville. Si ce dernier n'avait pas dû être évacué pour monter un
chapiteau
pour la fête nationale, tu serais toujours ici. » Expose Maxwell en
avançant
lentement.
-« Ça
ne
me dit pas comment. » Rappelle Wufei en soufflant.
Marcher
lui est tellement pénible, il a l'impression d'avoir déjà parcouru un
marathon
alors qu'il n'a fait que cinq pas. Il se sentait si faible qu'il était
plus
porté par les deux autres qu'il ne marchait.
-«
Avec
ton PC personnel dans le coffre de ta voiture, on a vu que tu avais
posté un
message sur ce dossier classé au matin du jour avant ta disparition. Je
suis
venu voir hier, la femme m'a dit qu'elle n'était au courant de rien
mais elle
était tellement terrorisée que je suis revenu aujourd'hui avec une
équipe
d'intervention. » Raconte Duo en prenant son ami dans ses bras pour lui
faire
monter les escaliers.
À
l'étage, il le dépose, il ne fallait pas trop écailler la fierté du
dragon.
Directement, Sally se remet de l'autre côté pour l'aider à marcher
jusqu'à la
voiture.
-« Tu
en
as facilement pour trois semaines de convalescence. On va te conduire à
l'hôpital, tu dois réapprendre à manger et aussi réhabituer tes yeux à
la
lumière. » Explique le médecin quand il est assis à la place du
passager.
-«
Merci
pour tout. »
Quinze
jours sont passés, il est sorti de l'hôpital en fin de matinée. Il peut
enfin
rentrer chez lui. Il soupire de bien-être de pouvoir observer ses
meubles, ils
ne sont pas très beaux, mais il peut les voir, un, vrai bonheur.
Avec
le
sac d'un magasin d'électroménager, il se rend dans sa chambre afin d'y
installer une veilleuse qu'il vient d'acheter. Il se sent un peu
ridicule,
seulement il ne supporte plus d'être dans le noir le plus complet, il
ne sait
pas s'il acceptera de nouveau d'y être.
Fin
Si ça vous a plu, vous pouvez m'envoyer un MP
Merci de me signaler pour quelle histoire vous m'écrivez
Fin
d'écriture le 28/08/2016